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Les primes-maladie deviennent une charge insupportable

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Communiqués de presse

La commission du Conseil national ignore la hausse des primes-maladie

À travers sa décision prise hier, concernant le contreprojet à l’initiative d’allègement des primes (« Maximum 10 % du revenu pour les primes d’assurance-maladie »), de se rallier à la version totalement insuffisante du Conseil des États, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique (CSSS) du Conseil national montre clairement qu’elle entend continuer à ignorer les problèmes de pouvoir d’achat de larges couches de la population. La charge que représentent les primes-maladie est devenue insupportable. Aujourd’hui déjà, une famille doit consacrer plus de 1 000 francs par mois au paiement de ses primes et cet automne, ces dernières menacent à nouveau d’exploser. Le Parlement doit par conséquent absolument revenir sur cette décision en automne.

La crise du pouvoir d’achat est en train de culminer. L’alimentation, les loyers, l’électricité, le chauffage : tout a renchéri et continue à renchérir. À toutes ces hausses s’ajoute celles du fossoyeur du pouvoir d’achat numéro un : les primes-maladie de l’assurance obligatoire. Après une augmentation de 6,6 % l’an dernier, on s’attend à une hausse d’un même ordre de grandeur cet automne, si ce n’est pas encore plus.

Par bonheur – pourrait-on dire – nous disposons, avec les réductions de primes, d’un instrument « prêt à l’emploi » qui, en ce qui concerne les primes, permet d’atténuer ce choc du pouvoir d’achat de manière efficace et ciblée. Et par bonheur aussi, le Conseil national a mis au point, dans le cadre du contreprojet à l’initiative d’allègement des primes, un projet de développement efficace et maniable de cet instrument. Mais au lieu de précisément s’y tenir, la CSSS a entièrement tourné casaque hier et basculé en faveur du modèle totalement insuffisant, voire scandaleux, du Conseil des États. Les dépenses supplémentaires de 356 millions prévues pour les réductions de primes ne correspondent même pas à un seul pourcent du volume total des primes.

La majorité de la CSSS fait ainsi malheureusement savoir qu’elle vit dans un monde parallèle et n’a aucune idée des soucis concrets qui sont ceux de la population suisse. Il ne se passe en effet pratiquement pas une semaine sans qu’un baromètre des préoccupations soit publié. Et presque à chaque fois, le prix (inabordable) de la santé figure de loin aux tous premiers rangs de celles-ci. Maintenant, le Parlement a, pour la dernière fois pendant sa session d’automne, la possibilité de revenir à la raison et de faire aboutir le bon contreprojet du Conseil national lors de ses dernières délibérations. Cela donnerait à tout le moins un peu de répit à la population.

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