ouvrière âgée, l'air pensif

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La valeur des avoirs de vieillesse des salarié-e-s continue à diminuer

  • Prévoyance professionnelle
Communiqués de presse

Le Conseil fédéral arrête un taux d’intérêt minimal LPP trop bas.

Le Conseil fédéral a fixé à un petit 1,25 % le taux d’intérêt minimal LPP. Celui-ci se situe nettement au-dessous de l’actuelle inflation. Le capital vieillesse des assuré-e-s continue ainsi à perdre de la valeur et le revirement à la hausse des taux d’intérêt n’a aucun effet pour les salarié-e-s. Cela, alors qu’ils ont déjà payé le prix fort quand les taux d’intérêt étaient négatifs. En fin de compte : des rentes encore plus basses. L’Union syndicale suisse (USS) avait demandé le relèvement à 2 % du taux d’intérêt minimal parce les taux d’intérêt ont augmenté, les rendements des caisses de pensions sont bons et permettent une telle hausse. Après 15 années de baisse des rentes du 2e pilier à cause de taux d’intérêt bas et de coûts excessifs, il faut que cela s’arrête.

La loi est en fait claire : le taux d’intérêt minimal doit être fixé de sorte que les rendements des placements effectués par les caisses de pensions soient crédités aux assuré-e-s. Or ce taux est depuis des années largement à la traîne des rendements effectifs. Depuis une année environ, il est même inférieur au taux d’intérêt sans risque des obligations à 10 ans de la Confédération. Avec sa décision d’aujourd’hui, le Conseil fédéral explique que les choses doivent continuer ainsi. Pour les salarié-e-s, les conséquences sont fatales, surtout pour les plus de 50 ans. En plus d’une évolution des salaires insuffisante, leurs avoirs de vieillesse risquent, pour la deuxième fois consécutive déjà, de se dévaloriser.

Les intérêts versés sur les avoirs de vieillesse sont déterminants quant au niveau de la rente qui sera un jour versée. Pendant la dernière décennie, ils se sont montés à 2,34 %. Les avoirs de vieillesse devraient bénéficier de taux d’intérêt au moins aussi élevés que le renchérissement. En plus de pertes sur les salaires réels, les salarié-e-s sont aujourd’hui menacés, en 2024 aussi, par une perte de pouvoir d’achat sur des rentes du 2e pilier déjà fortement réduites. Et cela, alors que la situation financière des caisses de pensions s’est radicalement améliorée en raison du revirement des taux d’intérêt. Or, elles refusent d’en faire profiter les assuré-e-s. Pour ces derniers, c’est incompréhensible et va déstabiliser encore plus leur confiance dans le 2e pilier. Pendant ce temps, les assureurs continuent à augmenter joyeusement les bénéfices qu’ils engrangent avec la prévoyance professionnelle.

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

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Gabriela Medici
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