Non à des journées de travail de 15 heures et à des semaines de 60 heures

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Communiqués de presse
Écrit par Luca Cirigliano

L’USS lutte au sein d’une large alliance contre le burn out et le tra-vail gratuit

La plateforme d’Employé suisse, de la Société des employés de commerce (SEC) et de l’Association suisse des cadres s’associe au chœur de ceux qui veulent démanteler les protections accordées par la loi sur le travail (LTr). La plateforme demande aujourd’hui, quelques jours avant que la CER ne se prononce sur la question du temps de travail, l’introduction de la semaine de 60 heures et de la journée de 15 heures. L’USS rejette clairement cette demande.

Les deux propositions sont dangereuses pour la santé et vont à l’encontre d’une meilleure conciliation entre vie privée et professionnelle. Elles contredisent aussi les résultats de toutes les études pertinentes qui montrent que les employé(e)s à plein temps de Suisse travaillent déjà beaucoup et que le stress augmente au travail. Le sondage de la SEC elle-même a montré que les employé(e)s ne souhaitaient pas d’horaires plus longs mais plutôt davantage d’enregistrement du temps de travail. Et ce sont justement les cadres et la main d’œuvre très qualifiée visés par la dérégulation voulue par la plateforme qui se plaignent de stress croissant et de baisse de l’autonomie dans la gestion du temps de travail.

L’introduction de la semaine de 60 heures ainsi que la possibilité d’étendre la journée de travail à 15 heures et de ne laisser que 9 heures pour le repos et la famille ouvrent grand la porte au burn out et aux maladies causées par le stress. Cela d’autant plus si l’enregistrement du temps de travail devait être en même temps supprimé, comme des interpellations pendantes le demandent au Parlement. L’élimination des heures supplémentaires que cela impliquerait provoquerait davantage de travail gratuit.

Cela s’applique d’autant plus que la définition des salarié(e)s qui devraient travailler de manière plus flexible repose sur des dispositions très vagues et manque de critères pertinents mesurables (position de cadre, montant du salaire). La seule condition posée est que les personnes concernées puissent gérer 50% de leur temps de travail de manière autonome. On constate que la loi sur le travail a déjà été fortement flexibilisée. Depuis le 1er janvier 2016 la suppression complète de l’enregistrement du temps de travail ou un enregistrement simplifié est déjà possible. Aujourd’hui déjà, la législation du travail suisse connaît les semaines de travail les plus longues d’Europe. Aujourd’hui déjà, la flexibilité géographique (home office) et temporelle (temps supplémentaire) sont possibles.

Renseignements:
  • Luca Cirigliano, secrétaire central en charge du droit du travail, 076 355 61 97

Responsable à l'USS

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