Mise en œuvre de l’initiative « Contre l’immigration de masse » : un premier pas important, mais d’autres mesures sont nécessaires

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Communiqués de presse

L’USS commente les décisions du Conseil national

L'Union syndicale suisse (USS) salue le projet adopté par le Conseil national pour la " mise en œuvre " de l'article constitutionnel 121a (initiative " Contre l'immigration de masse "). Il s'agit là d'un premier pas important grâce auquel les travailleurs et travailleuses ne devront finalement pas payer la facture du débat enflammé par les milieux d'extrême-droite. Une meilleure protection contre les abus est toutefois nécessaire. La décision d'exclure les résident(e)s de courte durée (jusqu'à 9 mois) des mesures de protection sur le marché du travail est négative. Elle va en effet favoriser les emplois et les séjours précaires.

La " mise en œuvre " de l'article constitutionnel 121a (initiative " Contre l'immigration de masse ") doit être compatible avec les Accords bilatéraux, sinon elle aura une incidence négative sur les salaires et les emplois. Déjà pour cette seule raison, un système de contingents n'est pas une solution. Mais indépendamment de cela, on doit rejeter un tel système, car il induit du travail au noir, des conditions de travail précaires et des pressions sur les salaires, ainsi que le montrent les analyses de l'ancien système de contingents qui ont été faites.

La solution, ce sont des mesures non discriminatoires qui permettent de combattre systématiquement les abus. La priorité doit être donnée à une protection des salaires via une hausse du nombre des contrôles, à l'application systématique des mesures d'accompagnement et à l'extension facilitée du champ d'application des conventions collectives de travail. La protection des salaires est la mesure la plus efficace et n'entraîne pas davantage de bureaucratie. Pour les employeurs corrects, elle ne représente qu'une contrainte minimale et les employeurs qui pratiquent la sous-enchère salariale sont punis. Il faut en outre des mesures pour améliorer la situation des travailleurs et travailleuses âgés. L'obligation de communiquer les postes vacants proposée y contribuera. L'USS demande en outre que les collaborateurs et collaboratrices âgés de longue date soient mieux protégés contre le licenciement. Il faut au surplus que les pouvoirs publics et les employeurs participent davantage au financement des structures d'accueil extrafamilial des enfants, afin que famille et profession puissent être plus facilement conciliées. Enfin, la Confédération doit une fois pour toutes mettre en œuvre les propositions existantes sur la formation professionnelle des adultes.

renseignements
  • Daniel Lampart, premier secrétaire et économiste en chef de l'USS, 079 205 69 11),
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication et porte-parole de l'USS, 079 249 59 74

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart

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