C’est un groupe d’expert(e)s de haut niveau qui est l’auteur de ce rapport. Celui-ci s’attelle d’abord à étudier la fréquence des bas salaires et des salaires minimums en Suisse. Le deuxième chapitre est consacré à la politique menée en matière de salaires minimums dans plusieurs États de l’Union européenne. Il débouche sur la constatation que, depuis le milieu des années 1990, les salaires minimums ont connu un nouvel essor.
Dans son troisième chapitre, le rapport pose la question de l’incidence des salaires minimums sur l’emploi et la répartition des revenus. Pour y répondre, plus de 50 études scientifiques – dont de nombreuses à caractère empirique – ont été dépouillées. Les résultats obtenus montrent clairement que les salaires minimums, respectivement leur relèvement, n’entrainent ni hausse ni à recul du chômage, contrairement à ce que certains « théoriciens » ont toujours considéré comme devant être leur conséquence inéluctable, conclut Daniel Lampart, économiste en chef de l’USS. Des études plus récentes font même apparaître que, le cas échéant, un salaire minimum peut avoir une influence positive sur l’emploi. Et l’OCDE et l’OIT tiennent compte de cette réalité aujourd’hui établie.
Le dernier chapitre est rédigé sous un angle juridique. Il tente principalement de répondre à la question de la façon dont on peut réguler les salaires minimums en Suisse.
« Mindestlöhne. Situation und Handlungsbedarf. Bericht der SGB-Expertengruppe Mindestlohn » (n’existe qu’en allemand), 127 p., Fr. 12,50 en librairie (ISBN: 978-3 905708-80-6) ; peut être commandé auprès de l’USS (info(at)sgb.ch).