Le conseiller fédéral Schneider-Ammann tourne le dos aux bas salaires

  • Salaires et CCT
Communiqués de presse
Écrit par Daniel Lampart

Initiative sur les salaires minimums

Le Conseil fédéral Schneider-Ammann ne veut pas ouvrir les yeux sur le problème des bas salaires en Suisse. Dans notre pays, 330 000 personnes travaillent pour moins de 22 francs de l’heure ou moins de 4 000 francs par mois (plein temps). Impossible de vivre décemment avec de tels salaires. Nombre de ces personnes ont même un diplôme d’apprentissage. Malgré cela, leur salaire ne leur permet pas de finir le mois. Les femmes sont les premières concernées. Le conseiller fédéral leur tourne le dos.

Au lieu de prendre au sérieux le problème des bas salaires, Schneider-Ammann enjolive le  partenariat social et cherche à dénigrer l’initiative sur les bas salaires à l’aide d’arguments alarmistes. Ces deux attitudes ne sont pas correctes ! En effet, le partenariat social est peu développé en Suisse. Parce que beaucoup d’employeurs refusent de conclure des conventions collectives de travail (CCT) qui prévoient des salaires minimums obligatoires et parce que dans de nombreuses branches, il n’y a aucune organisation patronale, seuls environ 45 % des salarié(e)s sont protégés par des CCT qui fixent des salaires minimums. La majorité d’entre eux n’est donc pas à l’abri du dumping salarial.

Fondamentalement, il est faux de dire que ce sont surtout les jeunes qui sont concernés par les bas salaires lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail. La statistique montre que trois quarts des personnes concernées par les bas salaires ont 25 ans et plus. Comme les jeunes adultes font leur entrée dans le monde du travail en passant par un apprentissage, le problème des bas salaires n’est pas en Suisse un problème de jeunes salarié(e)s, mais avant tout de femmes au bénéfice d’une expérience professionnelle.

Le problème des bas salaires peut être réglé. En disant oui à l’initiative sur les salaires minimums, les citoyens et les citoyennes peuvent faire le choix d’un salaire décent pour tout le monde.

Renseignements
  • Daniel Lampart, Premier secrétaire et économiste en chef de l'USS, 079 205 69 11
  • Ewald Ackermann, service de la communication de l'USS, 031 377 01 09

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
Top