La réponse négative, de ce jour, du Conseil fédéral à la proposition parlementaire d’interdire les salaires en euros abandonne les salarié(e)s de Suisse dans la tourmente. Les principes légaux sont pourtant clairs : si les entreprises paient les salaires en euros, afin de transmettre le risque de change aux salarié(e)s, voire même si elles ne font qu’indexer les salaires à un cours de l’euro trop bas, elles transfèrent le risque d’entreprise à leur personnel. Ce qui est interdit par le droit du travail. Des telles diminutions de salaires représentent une participation inacceptable à un développement négatif des affaires.
Il est positif que le Conseil fédéral se soit exprimé clairement contre le fait que les frontaliers ne puissent être plus mal payés que la main-d’oeuvre indigène. Ce genre d’inégalité de traitement va à l’encontre du principe de non-discrimination de l’accord sur la libre circulation des personnes (art. 2). L’USS attend des autorités de surveillance qu’elles appliquent sans faille ce principe.