La mise en œuvre de l’initiative ne doit pas entraîner de pression sur les salaires ni de suppressions d’emplois

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Communiqués de presse
Écrit par Daniel Lampart

Les syndicats écrivent au Conseil fédéral

Les conséquences de l’acceptation de l’initiative « Contre l’immigration de masse » inquiètent beaucoup les syndicats. La mise en œuvre de cette dernière implique des dangers importants pour les travailleurs et travailleuses. Des emplois et les mesures de protection des salaires en vigueur sont menacés. C’est pourquoi, dans une lettre commune adressée mardi 11 février au Conseil fédéral, les faîtières syndicales USS et Travail.Suisse ainsi que les deux plus grands syndicats du pays Unia et Syna précisent quels principes doivent être appliqués par les décideurs politiques dans la mise en œuvre de cette initiative, pour que les intérêts des salarié(e)s ne passent pas à la trappe.

La suppression des accords bilatéraux conclus avec l’Union européenne (UE) menacerait des dizaines de milliers d’emplois dans l’exportation. Et les salaires risqueraient d’être confrontés à une pression accrue si les mesures de protection les concernant devaient être démantelées plutôt que renforcées. En outre, la main-d’œuvre sans passeport suisse résidant en Suisse est menacée de discriminations radicales si l’initiative est appliquée au pied de la lettre.

C’est pourquoi les faîtières syndicales et les syndicats soussignés appellent le Conseil fédéral à respecter les principes suivants pour la mise en œuvre de cette initiative :

·      Le Conseil fédéral doit respecter le principe de la non-discrimination. Limiter le séjour, l’accès à la sécurité sociale et le regroupement familial de la main-d’œuvre résidente dépourvue de passeport suisse représenterait une énorme régression sociale. Il n’est pas question de mettre en place un système de contingent inhumain, ni non plus de recréer un statut de saisonnier.

·      Les inquiétudes des travailleurs et travailleuses quant à leurs salaires et conditions de travail n’ont pas été suffisamment prises au sérieux. L’acceptation de l’initiative de l’UDC remet aussi en question les actuelles mesures de protection des conditions de travail locales. Pour s’assurer qu’en Suisse, on continue à payer des salaires suisses demain, le Conseil fédéral doit s’engager pour une protection des salaires plus poussée et non pas affaiblie. Impossible sinon de protéger les emplois contre la concurrence au moyen de la sous-enchère.

·      Enfin, le Conseil fédéral doit tout faire pour préserver les accords bilatéraux. En l’absence de relations stables et structurelles avec le principal partenaire commercial de la Suisse, il y a risque de pression accrue sur les salaires et de perte d’emplois.

L’initiative ne peut être mise en œuvre que si ces principes sont observés, sinon les travailleurs et travailleuses devront payer le prix de son acceptation dans les urnes.

renseignements :
  • Paul Rechsteiner, président de l’USS, 079 277 61 31
  • Martin Flügel, président de Travail.Suisse, 079 743 90 05
  • Vania Alleva, coprésidente d’Unia, vice-présidente de l’USS,
    079 620 11 14
  • Kurt Regotz, président de Syna, 079 617 62 94
  • Daniel Lampart,  premier secrétaire de l’USS, 079 205 69 11

 

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

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