La FIFA veut une amélioration des conditions de travail sur les chantiers de la Coupe du monde de football

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Écrit par Ewald Ackermann, service de la communication de l’USS/fq

Les protestations des syndicats commencent à agir

En 2022, c’est le Qatar qui organisera la Coupe du monde de football… ou pas. De fait, la FIFA a fait savoir qu’elle pourrait retirer cette manifestation au Qatar si l’exploitation des travailleurs et travailleuses qui construisent ses infrastructures ne prenait pas fin.

C’est actuellement le plus grand chantier de la planète : des milliers de travailleurs et travailleuses, venant surtout d’Asie et d’Afrique, bâtissent au Qatar les infrastructures de la future Coupe du monde de football. Ces salarié(e)s travaillent dans des conditions catastrophiques. Ils sont pratiquement traités comme des esclaves. Tant la Confédération syndicale internationale (CSI), dont l’Union syndicale suisse (USS) est membre, qu’Amnesty International ont signalé à plusieurs reprises à l’émirat moyen-oriental que cette situation était inacceptable et demandé qu’il y soit remédié. Elles sont aussi intervenues auprès de la FIFA, l’organisatrice de la Coupe du monde, pour que le Qatar prenne une fois pour toutes des mesures en matière de droit du travail afin de mettre un terme à l’exploitation éhontée de ces travailleurs et travailleuses étrangers.

La confédération syndicale allemande DGB et l’USS sont également intervenues dans le même but. Avec la Fédération allemande de football, le DGB a demandé à la FIFA que le Qatar respecte les normes fondamentales de travail de l’Organisation internationale du Travail (OIT). L’USS a, pour sa part, appelé l’Association suisse de football à s’engager aussi auprès de la FIFA pour que le Qatar se voit retirer l’organisation de cette grande manifestation.

L’Association suisse de football a assuré l’USS qu’elle s’engagerait pour que « la FIFA enquête sur les irrégularités constatées en rapport avec la préparation de la Coupe du monde de football de 2022 et intervienne là où c’est possible et nécessaire » (trad. USS). Le président de la FIFA, Sepp Blatter, a salué de son côté l’initiative du DGB et de la Fédération allemande de football. Les acteurs économiques et politiques devraient contribuer à l’amélioration de cette situation intolérable. En mars 2014, le Qatar devra rendre rapport au comité exécutif de la FIFA sur les mesures prises et encore à prendre par lui dans ce cadre.

Les choses se mettent ainsi à bouger. Pour les syndicats, il est clair qu’ils plaident pour que la Coupe du monde de football soit retirée au Qatar s’il devait s’avérer que les premiers signes de bonne volonté donnés par ce dernier ne servent en fait qu’à gagner du temps.

Responsable à l'USS

Luca Cirigliano

Secrétaire central

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Luca Cirigliano
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