La Commission des États met enfin la pédale douce

  • Protection de la santé et sécurité au travail
Communiqués de presse

Attaques contre la loi sur le travail – Communiqué de l'Alliance contre le stress et le travail gratis

La Commission de l'économie et des redevances du Conseil des États (CER-E) lève enfin un peu le pied sur le démantèlement de la protection des salarié-e-s qu'elle avait projeté. Après la levée de bouclier des inspectorats cantonaux du travail, des médecins du travail, des Églises ainsi que des syndicats et d'autres organisations de salarié-e-s, la CER-E a désormais aussi suspendu l'introduction, prévue dans la révision de la loi sur le travail, du travail du dimanche et de la semaine de 80 heures et fait machine arrière. Elle avait déjà dans un premier temps suspendu le projet d'abolir la saisie du temps de travail pour au moins 30 pourcent des travailleurs et travailleuses.

La commission va enfin procéder à des auditions et attendre le résultats d'études. La CER-E aurait dû le faire bien avant. Elle aurait alors pris conscience que son projet allait rencontrer de très fortes résistances de la part des syndicats, des cantons, des médecins et des Églises et qu'il était voué à l'échec.

La commission doit maintenant surtout examiner ce que coûteraient en termes de frais de santé la suppression effective de la durée maximale du travail hebdomadaire ainsi que la suppression de la saisie du temps de travail. Une chose est sûre : le nombre de cas d'épuisement professionnel exploserait et avec eux, la souffrance humaine et les coûts. Des coûts qui seraient à la charge de la collectivité par le biais de l'assurance-maladie puisque l'épuisement professionnel ("burnout") n'est malheureusement toujours pas reconnu comme maladie professionnelle en Suisse, contrairement à d'autres pays comme l'Italie, la France ou le Japon. L'Alliance contre le stress et le travail gratis est convaincue qu'au terme des auditions, la CER-E admettra elle aussi qu'il faut renoncer à toutes les mesures envisagées qui détériorent la protection des salarié-e-s.

Les modifications cosmétiques introduites apparemment à la va-vite par la commission n'y changent rien : le travail du dimanche est élargi, on ne doit travailler "plus que" 67 heures par semaine. Et "seuls" les salarié-e-s gagnant 120 000 francs ou plus pourront être pressés comme des citrons.

ALLIANCE CONTRE LE STRESS ET LE TRAVAIL GRATIS :
  • Union syndicale suisse (USS)
  • Travail.Suisse
  • Société suisse de médecine du travail (SSMT)
  • Association suisse des employés de banque (ASEB)
  • Fédération Suisse des Associations professionnelles du domaine de la Santé (FSAS)
  • Association suisse des médecins-assistant-e-s et chef-fe-s de clinique (ASMAC)
  • ainsi que les syndicats Syna, syndicom, Unia et SSP
Renseignements :
  • Brigitta Danuser, professeure, Société suisse de médecine du travail (SSMT)/FMH, 076 339 84 46
  • Adrian Wüthrich, président de Travail.Suisse, 079 287 04 93
  • Luca Cirigliano, secrétaire central de l'USS, 076 335 61 97
  • Marcel Marti, directeur adjoint / responsable politique et communication (ASMAC), 031 350 44 82
  • Vania Alleva, présidente d'Unia, 079 620 11 14
  • Arno Kerst, président de Syna, 079 59 67 70
  • Stefan Giger, secrétaire général du SSP, 079 296 77 07
  • Daniel Münger, président de syndicom, 058 817 18 11

Responsable à l'USS

Luca Cirigliano

Secrétaire central

031 377 01 17

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Luca Cirigliano
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