Conseil fédéral et Parlement doivent enterrer la Loi sur les heures d’ouverture des magasins

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Communiqués de presse
Écrit par Thomas Zimmermann

Mise en œuvre de la motion Lombardi

L’Union syndicale suisse (USS) rejette le projet de loi fédérale sur les heures d’ouverture des magasins mis en consultation mercredi 19 février par le Conseil fédéral afin de mettre en œuvre la motion Lombardi. Cette loi dégraderait en effet clairement les conditions de travail du personnel concerné, reviendrait à fouler aux pieds le fédéralisme et est démocratiquement sujette à caution.

Si l’on impose des heures d’ouverture des commerces unifiées dans toute la Suisse, de 6 à 20 heures en semaine et de 6 à 19 heures le samedi, deux tiers des cantons devront prolonger les heures d’ouverture des commerces sur leur territoire. « Les premières victimes seront les salarié(e)s concernés, car les jours de travail toujours plus longs nuisent à la vie familiale, accroissent le stress et rendent les gens malades », rappelle Arnaud Bouverat (secteur tertiaire d’Unia). Le danger est d’autant plus grand que, dans le commerce de détail, seules quelques firmes ont conclu une convention collective de travail.

Ce projet est aussi douteux notamment du point de vue du fédéralisme. Tous les cantons de la Suisse centrale et orientale, ainsi que tous les cantons romands appliquent aujourd’hui des horaires d’ouverture plus courts. Ces dix dernières années, les citoyen(ne)s de nombreux cantons ont refusé de prolonger les heures d’ouverture des commerces. Le dernier exemple en date est celui du canton de Lucerne où le peuple a non seulement rejeté sèchement une libéralisation totale de ces heures d’ouverture, mais aussi refusé, et clairement, leur extension de 16 à 17 heures le samedi.

Le Conseil fédéral et le Parlement veulent passer outre à ces décisions démocratiques et prescrire, pour le commerce de détail, les mêmes heures d’ouverture dans tout le pays. « Inacceptable ! », ajoute Arnaud Bouverat.

L’USS part de l’idée que les gouvernements des cantons concernés ne toléreront pas un tel mépris à l’égard de leur citoyen(ne)s et s’opposeront vigoureusement à ce projet. Du seul point de vue de la démocratie, Conseil fédéral et Parlement doivent reprendre maintenant leurs sens et enterrer ce projet de loi.

Renseignements
  • Arnaud Bouverat, secteur tertiaire d'Unia, 079 712 65 78
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS,
    079 249 59 74

Responsable à l'USS

Luca Cirigliano

Secrétaire central

031 377 01 17

luca.cirigliano(at)sgb.ch
Luca Cirigliano
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