Un homme lit à un enfant.

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Augmenter les salaires plutôt qu’assouplir encore les horaires de travail

  • Salaires et CCT
Communiqués de presse

L’USS réagit à la conférence de presse de l’Union patronale sur la « pénurie de main d’œuvre »

Depuis quelque temps, les employeurs doivent se donner de la peine pour recruter du personnel. C’est une bonne chose. Ils appellent cela une « pénurie de main-d’œuvre qualifiée ». La réponse la plus logique à apporter à cette « pénurie » serait d’améliorer les conditions et l’environnement de travail.

Mais les employeurs préfèrent appliquer des recettes dépassées, c’est-à-dire allonger les horaires de travail, augmenter les heures supplémentaires, réduire la protection des travailleurs – le tout sans qu’il y ait eu d’augmentation des salaires réels ces dernières années. Avec pour conséquences plus de stress et de burnouts, entre autres : pas très favorable pour l’attractivité des emplois.

Plus de 200 000 sans emploi sont à la recherche d’un travail, mais n’en trouvent pas. De nombreux salarié-e-s se plaignent de procédures qui tournent en rond ou de stress inutile sur leur lieu de travail. Parallèlement, le nombre de cadres a presque doublé au cours des 20 dernières années.

Les gens qui peuvent se le permettre travaillent à temps partiel pour avoir du temps à consacrer à leur famille ou pour suivre une formation ou un perfectionnement qu’ils paient de leur poche. La proportion plus élevée de temps partiel est également la conséquence de l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail – ce qui est une bonne nouvelle. Pour les femmes, mais aussi les hommes qui assument à parts égales la prise en charge des enfants, seul un emploi à temps partiel permet en général concilier travail et famille.

La politique de l’emploi en Suisse doit être progressiste. Cela signifie qu’elle n’a un avenir que si travail et famille sont compatibles, si le travail ne rend pas malade et si tout le monde peut bien vivre de son emploi.

L’USS partage l’avis des employeurs lorsqu’ils estiment que les pouvoirs publics doivent assumer une plus grande responsabilité dans le domaine des crèches. Mais cela ne suffit pas : il faut des horaires de travail et des salaires adaptés à notre époque. Des hausses de salaires doivent enfin intervenir. Un apprentissage doit assurer de gagner au moins 5000 francs par mois. Enfin, les employeurs doivent améliorer l’organisation du travail dans leurs entreprises.

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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