Un signal fort pour PLUS de protection, de salaire et de rente

  • Politique syndicale
Communiqués de presse
Écrit par Ewald Ackermann

Le 1er Mai célébré dans toute la Suisse

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté, à l’occasion de la Fête du travail, dans plus de 50 localités du pays pour « Plus de protection, de salaire, de rente ».

Le rapport actualisé de l’USS sur la répartition des revenus et de la fortune prouve l’existence d’un fossé entre les revenus. Le président de l’USS, Paul Rechsteiner, en a parlé en ces termes à Zurich : « En Suisse, nous avons maintenant 10 à 15 années d’inégalité derrière nous. Dix à 15 années pendant lesquelles les hauts et très hauts revenus ont augmenté, alors que la majorité des bas et moyens revenus ont fait du surplace. Cela suffit ! » Cette dérive a des causes politiques : « Et c’est aussi au plan politique que l’on peut redresser la barre », avec une politique salariale de la raison, avec des conventions collectives de travail fortes et des salaires minimums qui permettent de vivre dignement.

Daniel Lampart, économiste en chef de l’USS a stigmatisé, à Bülach, les milliards de francs de cadeaux fiscaux que la Confédération et les cantons ont offerts aux gros salaires et a proposé de faire le lien avec la votation sur les réseaux de soins intégrés : « Faire des cadeaux fiscaux aux riches et économiser sur le dos des salariés ordinaires. C’est malheureusement comme cela que fonctionne la politique fiscale des bourgeois. Si, le 17 juin, nous ne disons pas clairement non au projet de réseaux de soins intégrés « Managed care », cela continuera. La prise en charge médicale de la population se dégradera. Et, au lieu d’un financement plus juste, nous devrons payer plus de notre poche. »

Plus de protection pour les travailleurs et travailleuses, a demandé, à Bâle, Vania Alleva, la vice-présidente de l’USS : les salaires minimums inscrits dans les conventions collectives de travail et un salaire minimum légal sont des instruments efficaces qui empêchent la sous-enchère salariale et sociale ! Ces instruments sont nécessaires pour que, au même endroit, le même salaire soit versé pour un même travail. Vania Alleva a aussi demandé plus de protection pour les syndicalistes actifs : « Précisément à une époque qui voit la pression sur les conditions de travail et les salaires s’accentuer, les syndicalistes actifs sont particulièrement exposés. Les droits syndicaux fondamentaux, comme la protection contre le licenciement ou la réintégration des personnes abusivement licenciées, n’en sont alors que plus urgents. »

Divers autres orateurs et oratrices ont critiqué le fait que la promesse selon laquelle les rentes des premier et deuxième piliers doivent permettre de maintenir durant la retraite le niveau de vie antérieur, n’a toujours pas été réalisée. Plutôt qu’une réduction des rentes – à travers la baisse du taux de conversion minimal et du taux d’intérêt minimal LPP ainsi que le relèvement de l’âge de la retraite, la suppression de la compensation du renchérissement ou l’introduction d’un « frein à l’endettement » -, il faut une fois pour toutes inverser la tendance, soit : améliorer les rentes en améliorant l’AVS. Giorgio Tuti, président du Syndicat du personnel des transports (SEV) et vice-président de l’USS, a déclaré que « le projet AVSplus, cela signifie d’abord que l’on fera ce qui figure de toute façon déjà dans la Constitution fédérale, à savoir : que tout le monde puisse passer sa retraite dans la dignité. »

Tous et toutes les orateurs et oratrices des syndicats ont en outre demandé que des progrès concrets soient accomplis en matière d’égalité des sexes. De plus, les assurances sociales doivent protéger efficacement les gens et les services publics fournir des prestations de qualité. Alain Carrupt, coprésident de Syndicom, le syndicat des médias et de la communication, a rappelé, à Sierre, que la privatisation des services publics entraîne une hausse des coûts, restreint l’accès à des prestations publiques. Il n’est pas question de transmettre un tel héritage aux générations futures !

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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