Un pas vers un financement durable de l’AVS – la lutte contre des paquets fiscaux démesurés continue

  • Politique syndicale
Communiqués de presse
Écrit par Thomas Zimmermann

Commentaire de l'USS sur les votations

L'Union syndicale suisse prend acte de l'acceptation par les électeurs et électrices du projet AVS et fiscalité. Ce " oui " apporte un certain répit pour l'AVS et du temps pour procéder à une réforme qui soit dans l'intérêt de la population en général. Il s'agira alors de mettre l'accent sur les recettes.

L'USS rejette une augmentation générale de l'âge de la retraite ainsi que l'augmentation de l'âge de la retraite pour les femmes, dont les milieux économiques et les partis de droite se font les chantres. Dans une période où les salarié-e-s de plus de 50 ou 55 ans ont de plus en plus de difficulté à rester sur le marché du travail jusqu'à l'âge régulier de la retraite, de telles augmentations entraîneront surtout des problèmes sociaux qu'il faudra ensuite combattre avec des moyens comme l'aide sociale.

Il est incontestable que l'AVS a besoin actuellement de plus d'argent en raison de la hausse supérieure à la moyenne du nombre de personnes qui atteignent l'âge de la retraite. Mais affirmer qu'elle est sur le point de s'effondrer revient à faire de l'alarmisme facile. Il faut au contraire rappeler que les effets du " baby-boom " sont un phénomène passager qui peut être surmonté grâce à un bon financement supplémentaire.

Mais ce n'est pas tout : les milieux politiques doivent aussi s'attaquer au principal problème de la prévoyance vieillesse, à savoir un niveau de rente insuffisant pour de larges pans de la population. En effet, le niveau des futures rentes du 2e pilier ne cesse de diminuer. Depuis 2015, il a chuté déjà de 11 %. En cause : le modèle de financement du 2e pilier qui dysfonctionne en raison des taux d'intérêts trop bas. Seule l'AVS peut assurer des rentes stables, voire en hausse, pour que les gens puissent vivre le troisième âge dans la dignité. C'est donc l'AVS qu'il s'agit de renforcer maintenant, comme le revendique l'USS dans son initiative populaire pour une 13e rente AVS qui sera lancée cet automne.

Le volet fiscal de cet objet de votation était controversé à l'USS, car les cantons, en prévision de la RFFA, ont commencé à baisser globalement l'imposition des entreprises dans une mesure qui ne se justifie pas pour la plupart d'entre eux. La majorité des cantons ne comptent que peu d'entreprises qui devront payer davantage d'impôts avec la disparition des privilèges fiscaux. L'USS se félicite donc que les Soleurois aient coulé une baisse disproportionnée de l'impôt sur les gains des entreprises, comme l'ont déjà fait les Bernois en automne passé. L'USS va continuer de soutenir les unions cantonales et ses fédérations dans leur lutte contre de mauvaises réformes fiscales. Ces fortes baisses de l'impôt sur le bénéfice occasionneront des énormes pertes fiscales qui ne pourront être compensées que par un démantèlement des services publics ou des hausses d'impôts pour les personnes physiques.

L'USS salue par ailleurs le Oui au léger renforcement de la loi sur les armes. Il apportera davantage de sécurité et préserve la Suisse de nouvelles difficultés dans ses relations avec l'Union européenne.

Différents résultats de votations cantonales nous montrent que les électeurs souhaitent une société plus sociale et solidaire. Ainsi les Bâloises et les Bâlois souhaitent que les hauts revenus payent davantage d'impôts qu'aujourd'hui, les Bernois ont refusé de réduire l'aide sociale et de punir ainsi les plus démunis et les Genevois ont opté pour davantage de subsides pour les primes d'assurance maladie.

Renseignements:
  • Daniel Lampart, premier secrétaire de l'USS, 079 205 69 11
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication de l'USS, 079 249 59 74

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