Un NON pour l’avenir de la Suisse

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L’appel du Président de l’USS Paul Rechsteiner

Si l'initiative inhumaine de l'UDC devait passer la rampe, ce dimanche, ce serait une privation de droits sans précédent dans l'histoire de notre pays. Parce que plus d'un cinquième des personnes qui vivent et travaillent chez nous ne sont pas titulaires d'un passeport suisse. Parce qu'une heure de travail sur trois est effectuée par quelqu'un qui ne possède pas la citoyenneté suisse. Parce que des centaines de milliers d'entre eux sont nés en Suisse et ont toujours vécu ici. Parce que ce sont des gens du pays. L'initiative de l'UDC s'en prend directement à ces personnes. Elle porte atteinte à leurs droits. A ceux de leurs enfants et de leurs proches.

Mais ce n'est pas tout. Car si l'UDC remporte cette votation, les conséquences ne seront pas seulement funestes pour toutes les personnes qui vivent ici sans avoir de passeport suisse, mais aussi pour les droits humains. Qui sont nos droits à tous. Ces droits humains qui constituent le principal acquis de l'histoire récente de l'humanité. Et de la Suisse moderne. Ces droits humains que l'UDC, avec sa nouvelle initiative, veut bafouer et subordonner à quelques paraphes nationaux.

Sur le plan politique, l'UDC est le fer de lance des attaques contre les acquis sociaux. Si l'UDC réussit à dégrader la situation juridique des gens qui vivent ici mais qui ne sont pas suisses, d'autres offensives contre les acquis sociaux et le droit du travail ne tarderont pas.

L'initiative dite de mise en œuvre fait partie de la stratégie de l'UDC, qui vise à détruire les fondements de la Suisse moderne : la Suisse des droits pour tous, la Suisse des acquis sociaux. La Suisse de la diversité et des minorités. La Suisse positive, riche de sa diversité. Voilà pourquoi beaucoup ont conscience de l'importance capitale de la votation de dimanche prochain pour l'avenir de notre pays.

Heureusement, alors que voici quelques semaines encore, nombreux étaient celles et ceux qui considéraient cette votation comme perdue, un mouvement de la société civile s'est créé dans un élan saisissant et inédit (appel-urgent.ch/). Grâce aussi aux syndicats.

Ne perdons pas courage : la votation n'est pas gagnée. Mais le NON est devenu possible. Les voix des syndicalistes contribueront au résultat. A nous de jouer ! A chacune et à chacun d'entre nous !

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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