Quelques citations pour des manifestations impressionnantes

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Écrit par Ewald Ackermann

« Du boulot, des salaires et des rentes ? » Le slogan de l’Union syndicale suisse (USS) pour ce 1er Mai 2010 a attiré des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Suisse lors des douzaines de manifestations organisées à cette occasion. Et le message semble bien être passé. Seules deux ombres au tableau : le mauvais temps et les débor-dements de casseurs à Zurich. Ci-après quelques citations extraites de certains discours prononcés par des représentants de l’USS.

« L’offensive concertée dirigée contre l’État social que nous sommes en train de vivre aujourd’hui (…) fait passer à l’arrière-plan tout ce que la Suisse a jamais vécu à ce jour. Et cela, pas seulement avec les rentes du 2e pilier, mais aussi avec l’assurance-chômage. Or, c’est précisément les victimes de la crise financière, les chômeurs et les chômeuses, et toutes celles et tous ceux qui pourraient aussi le devenir, les jeunes et les moins jeunes, qui devraient passer à la caisse à cause du démantèlement des prestations de l’assurance-chômage…. » (Paul Rechsteiner, président de l’USS, à Berne)

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« Nous entendons souvent dire que, dans l’économie, " quand le bâtiment va, tout va". Et dans nos vies, quand le travail va, tout va ? En tout cas, si le travail ne fait pas le bonheur, il y participe… Notre pays connaît l’un des plus forts taux de suicide de toute l’Europe. Il serait très étonnant qu’une partie d’entre eux ne soient pas liés aux pressions subies sur le marché du travail. Dans les années 1970, ce sont les ouvriers à la chaîne qui connaissaient un taux de suicide particulièrement élevé. Depuis les années 1990, toute l’industrie et les services sont concernés. Le suicide n’est pourtant pas une « mode », comme a osé le prétendre le PDG de France Télécom, et encore moins un problème individuel. C’est bel et bien l’organisation du travail qu’il faut dénoncer:

 

  • les stratégies d’isolement, tout ce qui casse les solidarités entre collègues, ce qui favorise le chacun pour-soi et la compétition entre les salariés ;
  • de même que les exigences toujours plus élevées qui minent les travailleurs et les travailleuses. » (Jean-Claude Rennwald, vice-président de l’USS, membre du comité directeur d’Unia et conseiller national, La Chaux-de-Fonds)

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« La toute dernière proposition d’introduire un impôt sur les bonus est certes un premier signe indiquant que la colère du peuple contre les profiteurs et le lobby des banques commence lentement à être traverser les murs épais du Palais fédéral. Mais ce que le Conseil fédéral vient de présenter n’est en réalité que le pire rideau de fumée dont le but est, une nouvelle fois, de mener le peuple par le bout du nez.

Si, par contre, on avait un vrai impôt sur les bonus et les bénéfices des profiteurs – un impôt avec de vraies dents -, cela rapporterait bien 2 milliards de francs. C’est beaucoup d’argent, de l’argent dont il est urgent que l’on fasse usage. Ou alors, comment, par exemple, une famille ayant un revenu moyen de 70 000 francs peut-elle payer des primes de caisse-maladie et des loyers toujours plus élevés ? Si nous allions chercher chez les profiteurs des banques l’argent qui nous appartient, nous pourrions baisser les primes des caisses-maladie d’environ 10 pour cent, ou de plus de 1000 francs. Alors, celles et ceux qui, jour après jour, s’engagent dans leur entreprise mais doivent compter chaque franc qu’ils dépensent, profiteraient enfin un peu de ces énormes bénéfices des banques. » (Daniel Lampart, économiste en chef de l’USS, Aarau)

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« Nous devons économiser. Les travailleurs et travailleuses. Les rentières et rentiers. Les chômeurs et chômeuses. Les personnes handicapées. Les jeunes…. Cela, par exemple, en démolissant les assurances sociales.

Ce qu’on nous annonce :                                                        
le démantèlement de l’AVS,                                                  
le démantèlement de l’AI                                                       
le démantèlement de l’assurance-chômage ; mais là, le référendum a été lancé ; n’oubliez pas de le signer !       
et le démantèlement de l’assurance-accident.

Démolir l’État social…. Cela, nous ne le permettrons PAS ! Nous nous battrons pour l’empêcher. Nous nous battrons contre le démantèlement de la sécurité sociale en lançant des référendums. Et nous gagnerons ! » (Giorgio Tuti, vice-président de l’USS, président du SEV, Soleure)

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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