Le bilan peut se résumer « à la hache » : la gauche, les gauches se portent mal, elles se sont endormies, et pas seulement en Suisse. L’échec électoral de 2007, moins de 20 % des voix - c’est-à-dire retour à la « case 1919 » - impose des questions fondamentales, dont celle du louvoiement entre une stratégie de participation gouvernementale et quasi inconditionnelle et une politique d’opposition. Et celle aussi du rôle mineur joué, toujours selon l’auteur, pas les syndicats et les mouvements sociaux dans le changement social ?
Il s’agit donc de se réveiller, d’autant plus que nous vivons une crise économique des plus graves. Il s’agit de reconquérir le terrain idéologique abandonné à la droite et au patronat. « De l’échec à la reconquête », le sous-titre de l’ouvrage est clair. Et les « étapes » pour parvenir à ce but tracent un parcours à la fois international : « Le socialisme ne vient pas de l’Est, mais du chaud [Amérique du Sud] et du froid [pays nordiques] » et national, avec « Dix réformes pour 2012, ou quand la gauche gouvernera ». Pour ce faire, celle-ci devra être « de mouvement » et, les syndicats y auront un « rôle décisif » à jouer.
À lire, à cogiter, à commenter…, pour passer à l’action.
Jean-Claude Rennwald, Quant la gauche s’éveillera, Lausanne, Éditions Favre, 2009, 157 p., fr. 24.-.