Habile négociateur, notamment au sein de la Commission nationale de l’industrie horlogère et microtechnique, Jean Born a toujours défendu avec détermination les membres du syndicat tout au long de sa carrière, tant en période de haute conjoncture que durant la crise qui, dès 1975, a durement frappé l’industrie de la chaîne du Jura.
Alors que la « Question jurassienne » divisait les partis politiques et de nombreuses associations, Jean Born, en fin diplomate, fut l’un des artisans du renforcement de la solidarité au sein du mouvement syndical libre et indépendant de Boncourt à La Neuveville. C’est grâce aux personnalités de sa trempe que la FTMH est restée au-dessus de la mêlée durant cette période difficile, consolidant même son impact dans la région. Membre des instances du Cartel syndical jurassien, il a participé à la création de l’Union syndicale jurassienne dont il fut le président avisé et respecté.
Socialiste qui ne mettait pas son drapeau dans sa poche, Jean Born assuma de longues années la fonction de vice-préfet du district de Porrentruy, démontrant à l’envi que sa quête d’harmonie et de justice était reconnue et respectée, tant par les « Noirs » (démocrates-chrétiens) que par les « Rouges » (libéraux-radicaux) déjà dominants en Ajoie et au Clos-du-Doubs. C’est tout naturellement qu’il a pris une part active aux activités de l’Association de développement économique du district de Porrentruy (ADEP) et à de nombreuses commissions cantonales et locales, notamment dans le domaine de la formation professionnelle, thème qui lui tenait particulièrement à cœur.
À son épouse Gisèle et à sa famille nous adressons nos sentiments de profonde sympathie en ces moments difficiles de séparation.