En 2024, les caisses de pension ont réalisé un rendement de près de 7 % sur leurs placements. Cette forte progression ne s’est toutefois guère répercutée sur les prestations. La rente réelle moyenne n’a augmenté que de 0,5 % par rapport à l’année précédente. Les rentes LPP doivent impérativement augmenter : malgré la croissance économique et salariale, les rentes sont aujourd’hui inférieures de 10 % en termes réels par rapport à il y a dix ans.
Ces résultats soulignent la nécessité d’améliorer les performances du 2e pilier. Le rapport entre les coûts et les prestations varie en effet fortement selon les caisses. Efficaces, certaines dégagent de bons rendements avec des frais relativement faibles. D’autres en revanche sont plus coûteuses.
Phénomène préoccupant, on assiste par ailleurs à la multiplication de caisses de pension à but clairement lucratif. Il faut agir sans tarder. En principe, il appartient aux conseils de fondation – composés de manière paritaire – de veiller à ce que les caisses soient gérées dans l’intérêt des assuré-e-s. Or, certains de ces acteurs privés qui s’implantent sur le marché contournent ce principe en élisant de prétendues représentations des salarié-e-s dans leurs organes. De plus, les banques et les assurances réalisent des profits excessifs grâce à cette assurance sociale. Les rendements générés doivent bénéficier aux assuré-e-s, et non se perdre dans des structures financières opaques.