Le rapport annuel sur la situation financière des caisses de pension ne pourrait être plus clair : les caisses de pension sont dans une situation financière solide et leurs réserves sont bien garnies. La redistribution des fonds des actives et actifs vers les retraité-e-s, présentée pendant des années comme le principal problème par l'autorité de surveillance, a disparu et n'est plus mentionnée que marginalement dans le rapport. Mais l'intérêt principal des salarié-e-s, à savoir la garantie de rentes aussi élevées que possible, n'est guère garanti.
La haute autorité de surveillance souligne également qu'une partie du secteur abuse des institutions de prévoyance pour maximiser ses profits. La CHS PP montre ainsi que les employeurs affiliés à des fondations collectives continuent de se retirer du financement. Les salarié-e-s assument de plus en plus seuls le risque d'assainissement. C’est inacceptable, d'autant plus que les assuré-e-s ont déjà supporté l’effet des taux d'intérêt bas au cours de la dernière décennie.
L'Union syndicale suisse (USS) s'engagera pour que les employeurs financent leur juste part. Et pour que la surveillance des caisses de pension ne se limite pas à évaluer leur stabilité financière. Elle doit vérifier que les caisses de pension fonctionnent efficacement, qu'elles ne permettent pas de transferts de bénéfices et qu'elles placent les intérêts des assuré-e-s au centre de leurs préoccupations. Les travaux annoncés sur la surveillance des caisses de pension sont à cet égard importants. Il est inacceptable que les assureurs à but lucratif s'enrichissent de plus en plus tandis que les personnes assurées supportent seules une part croissante des risques.