une femme agée calcule

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Les améliorations de rentes des femmes n’étaient que des promesses en l’air

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Communiqués de presse

Le Conseil des États reporte la réforme de la LPP après le scrutin sur l’AVS

Les femmes perçoivent en moyenne des rentes de vieillesse 34 % plus basses, comme le Conseil fédéral l’a confirmé dans un nouveau rapport publié hier, et les écarts de rente se sont même creusés. Les partisans d’AVS 21 font essentiellement valoir, pour justifier les baisses de rentes de l’ordre de 26 000 francs qui attendent chacune femme, que leur situation scandaleuse dans le 2e pilier va rapidement s’améliorer. Or cet argument des partisans du relèvement de l’âge de la retraite se révèle n’être qu’une promesse en l’air, avec les décisions prises aujourd’hui en commission. Il est par conséquent impossible de savoir avant le scrutin sur l’AVS si et quand aura lieu une réforme de la LPP, et quel en sera le contenu. Les citoyennes et citoyens sont ainsi priés de voter les yeux fermés. Cette tactique d’enfumage de la commission du Conseil des États est absolument inacceptable.

Alors même que chacun sait que seule une augmentation des rentes AVS résoudrait le problème des rentes trop basses, les employeurs et le camp bourgeois promettent à la place depuis des mois des solutions rapides dans le 2e pilier. Or ce château de cartes s’est effondré avec la décision de la commission du Conseil des États. Le message aux femmes est scandaleux : vous n’avez qu’à attendre et espérer ! Et d’abord, à accepter un démantèlement des rentes AVS.

Toutes les propositions discutées à ce jour au Parlement pour le 2e pilier sont moins bonnes que le compromis élaboré par l’Union patronale et les syndicats. Le Conseil fédéral prévoyait notamment au départ que les futurs retraité-e-s recevraient tous un supplément de rente forfaitaire mensuel plafonné à 200 francs, financé par un prélèvement salarial de 0,5 %. Or seuls le PS et les Verts ont soutenu cette solution.

Selon l’USS, la décision de la commission du Conseil des États montre clairement que seul un non à AVS 21 le 25 septembre créera la pression politique nécessaire pour améliorer les rentes actuellement insuffisantes des femmes. La stabilité financière de l’AVS est garantie pour les prochaines années. Il reste ainsi suffisamment de temps pour concevoir une réforme de la prévoyance vieillesse qui prenne en compte les intérêts de l’ensemble de la population.

La Suisse connaît depuis 50 ans un système de prévoyance professionnelle qui ne fonctionne pas pour les parents professionnellement actifs. Le rapport publié hier par le Conseil fédéral sur les écarts de rente l’a encore confirmé. Alors même que les familles contribuent à assurer la santé financière de l’AVS, elles doivent s’attendre avec AVS 21 à des baisses de leurs rentes déjà modestes.

Une Suisse prospère peut et doit s’offrir une bonne prévoyance vieillesse, au financement solide. Il ne s’agit pas seulement d’un mandat constitutionnel de longue date. Une retraite dans la dignité est également une question de respect pour les travailleuses et travailleurs concernés.

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

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Gabriela Medici
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