Bloc opératoire avec médecins

Photo: © Santiago Nunez / photocase.de

 

Le Conseil des États laisse la population sur le carreau

  • Santé
Communiqués de presse

Initiative sur les primes et contreprojet

Le choc des primes attendu va peser très lourd sur le budget des ménages. Pour une famille de salarié-e-s ordinaires avec deux enfants, les primes-maladie dépasseront pour la première fois les 1 000 francs par mois. En refusant d’entrer en matière sur le traitement de l’initiative pour l’allègement des primes, respectivement son contreprojet, le Conseil des États refuse de voir que l’énorme charge que les primes représentent pour les ménages à bas ou moyens revenus.

L’année prochaine, comme chacun-e sait, les primes-maladie vont fortement augmenter, en moyenne de 6,6 % ; cela, en plus du renchérissement général du coût de la vie (électricité, alimentation, loyer, autres frais etc.). À la hausse de ces dépenses s’ajoute depuis plusieurs années, pour de nombreux ménages, la charge désormais pratiquement insupportable des primes. Pour une famille de salarié-e-s ordinaires avec deux enfants, celle-ci représentent presque 14 % de son revenu net. Et en 2023, cette famille payera pour la première fois même plus de 1 000 francs de primes mensuelles.

Alors que les autres acteurs de l’assurance-maladie se sont toujours plus retirés du financement de l’assurance de base ces dernières années – en particulier les cantons qui ont diminué leurs réductions des primes – les ménages privés se sont toujours plus vus confrontés à des primes toujours plus chères. Selon les analyses de l’Union syndicale suisse (USS), cette évolution va malheureusement aussi se poursuivre l’année prochaine dans la plupart des cantons.

Dans ce contexte alarmant, le Conseil des États vient de décider de ne même pas discuter d’une révision du système de réduction des primes. C’est un peu comme si les pompiers renonçaient sciemment d’intervenir alors qu’un grand incendie fait rage. Incompréhensible et scandaleux !

L’argumentation de la majorité du Conseil des États, selon laquelle, avec son contreprojet à l’initiative pour l’allègement des primes, le Conseil fédéral contraindrait de manière injustifiée les cantons à augmenter leurs réductions des primes, est une argumentation absurde. En effet, ce sont les cantons eux-mêmes qui négligent depuis des années cette tâche que leur prescrit la loi. Les réductions de primes ne sont pas des aumônes que les cantons peuvent diminuer selon leur bon vouloir, mais font partie intégrante du financement de l’assurance de base prévu par la loi (LAMal).

Lors de sa session d’été, le Conseil national a reconnu les signes des temps et s’est prononcé en faveur d’un contreprojet substantiel à l’initiative sur l’allègement des primes allant bien au-delà de la proposition du Conseil fédéral. Et il doit absolument s’y tenir !

Responsable à l'USS

Reto Wyss

Secrétaire central

031 377 01 11

reto.wyss(at)sgb.ch
Reto Wyss
Top