Pierre Yves Maillard au dépôt de l'initiative « Mieux vivre à la retraite »

Photo : © Yoshiko Kusano pour l'USS

 

La 13e rente AVS toujours plus importante

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Communiqués de presse

Le Parlement refuse de voir que les rentes perdent de leur valeur

Les rentes perdent énormément de leur valeur. À cause de la hausse des loyers et des primes-maladie ainsi que d’un renchérissement jamais atteint depuis des décennies, il reste toujours moins d’argent dans le porte-monnaie des retraité-e-s. Comme les rentes du 2e pilier baissent depuis des années déjà, il devient toujours plus important de renforcer l’AVS en créant une 13e rente. Car qui a travaillé durant toute sa vie mérite une rente décente.

La Suisse a un problème avec ses rentes. Toujours moins de salarié-e-s peuvent en vivre pendant leur retraite. Les femmes sont les premières concernées, mais les hommes dont les revenus sont bas ou moyens le sont aussi. Or, trois mois après le Conseil national, le Conseil des États balaie d’un simple revers l’initiative pour une 13e rente AVS, de même que tous les efforts déployés en faveur d’un contre-projet.

À travers ses décisions de la semaine en cours, le Parlement montre non seulement que le problème des rentes lui est clairement indifférent, mais qu’il se fait le complice actif d’un démantèlement constant de la prévoyance vieillesse solidaire que connaît la Suisse. Cela, au profit d’une prévoyance vieillesse privée que seuls les tout gros salaires peuvent se permettre et grâce à laquelle les banques et les assurances s’en mettent plein les poches. De fait, alors qu’il se prononce « pour des raisons financières » contre une augmentation des rentes AVS et met sur rail les travaux en vue d’un nouveau relèvement de l’âge de la retraite, il adopte une réforme du 2e pilier qui va coûter en tout, surtout aux personnes à bas revenu, près de 40 milliards de francs. Et sans aucune garantie quant aux rentes, car le 2e pilier ne contient pas de protection contre l’inflation. Le Parlement veut même qu’en cas de rachat dans le 2e pilier, la protection minimale prévue par la loi ne soit pas garantie aux salarié-e-s. Par contre, aucune limite n’est mise aux profits engrangés du secteur financier et la branche des caisses de pensions. Finalement, les actuels soubresauts enregistrés sur les marchés financiers font précisément apparaître une nouvelle fois que l’on ne peut pas faire confiance à ce 3e pilier tant mis en avant par les banques.

Les salarié-e-s doivent rester en point de mire des débats en cours sur la prévoyance vieillesse. Ils ont besoin de pouvoir encore s’acquitter des cotisations salariales destinées à leur prévoyance vieillesse et qu’elles soient placées de manière efficiente. Pour 90 % d’entre eux, un renforcement de l’AVS en vaut la peine. C’est pour cela que l’USS se battra de toutes ses forces pour son initiative populaire en faveur d’une 13e rente AVS. Il n’y a qu’avec cette dernière que tout le monde participe, et profite d’améliorations directes de ses rentes, surtout les femmes.

Mais pour tous les retraité-e-s, cette initiative est plus importante que jamais, précisément dans le contexte actuel. Le pouvoir d’achat d’un ménage de retraité-e-s est en effet précaire. Sans contre-mesure incisive, il manquera, fin 2024, une rente mensuelle entière dans leur porte-monnaie. C’est pourquoi l’USS mettra tout en œuvre pour qu’une 13e rente AVS soit mise en place. Il est désormais enfin temps d’augmenter à nouveau les rentes AVS.

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

031 377 01 13

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Gabriela Medici
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