Les scénarios AVS publiés aujourd’hui par la Confédération révèlent une réalité historique : l’AVS n’aura pratiquement plus besoin de financement additionnel une fois que celui de la 13e rente AVS aura été décidé. Ce constat résulte de deux facteurs :
- les baby-boomers (nés entre 1946 et 1964) atteindront prochainement l’âge de la retraite, en-suite de quoi le vieillissement démographique ralentira sensiblement. De plus, l’espérance de vie augmente plus lentement que prévu ;
- l'AVS a reçu des financements supplémentaires ces dernières années, d’abord avec la réforme fiscale RFFA (cotisations salariales, TVA et part de la Confédération), puis avec la réforme AVS21 (notamment grâce à 0,4 point de TVA supplémentaire). Ces mesures ont fortement contribué à stabiliser les finances de l’AVS.
Une fois de plus, la réalité s’avère moins sombre que les prévisions. Seule la 13e rente AVS néces-site encore un financement additionnel. L’USS demande que celui-ci soit assuré par une hausse de 0,8 point des cotisations salariales. Une telle augmentation permettrait de rétablir durablement l’équilibre financier de l’AVS et serait tout à fait supportable du point de vue économique. L’assurance-chômage enregistre en effet des excédents et pourra réduire ses cotisations dans les années à venir. De plus, les cotisations salariales à l’assurance-accidents ont déjà nettement baissé, à la faveur d’un recul du nombre d’accidents professionnels.
Les scénarios publiés aujourd’hui démontrent clairement que les appels à relever l’âge de la retraite ou à réduire les rentes ne sont plus d’actualité. L’AVS est financièrement stable. Selon les chiffres encore, plus la 13e rente AVS sera financée rapidement, plus le coût additionnel sera faible. L’USS appelle le Parlement à respecter et mettre en œuvre sans délai la volonté populaire clairement ex-primée en mars 2024.