Stéthoscope placé sur des billets de franc suisse

Photo: © Scharvik / istockphoto.com

 

Face à la hausse des primes, l’inaction n’est pas une option

  • Santé
Communiqués de presse

Contre-projet à l’initiative d’allègement

Le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs de Suisse est sous pression : les salaires progressent trop peu, tandis que le coût de la vie augmente. Cet automne, c’est un véritable choc des primes-maladie qui menace, alors qu’elles pèsent déjà très lourd dans le budget des ménages. Dans ce contexte, la décision de la commission compétente du Conseil national de s’en tenir au contre-projet minimaliste et largement insuffisant du Conseil fédéral est plus que décevante. Il reste une chance de corriger le tir lors d’une deuxième lecture : elle doit impérativement être saisie.

L’initiative d’allègement des primes, que l’USS soutient, demande de limiter à 10 % du revenu des ménages le poids des primes payées à l’assurance-maladie. Le Conseil fédéral lui a opposé un contre-projet qui n’aurait que des effets marginaux dans quelques cantons. Cette proposition est nettement insuffisante alors que le poids des primes dans le budget des ménages ne cesse d’augmenter, et que les moyens consacrés aux allègements de primes diminuent constamment. Pendant ce temps, les caisses-maladie ont accumulé des réserves faramineuses qu’elles refusent obstinément de restituer aux assuré-e-s.

Aujourd’hui, l’augmentation des prix met sous pression le pouvoir d’achat des travailleuses et travailleurs du pays. Les hausses de salaire ont été insuffisantes, conduisant à des pertes en termes réels. La progression massive attendue du côté des primes-maladie cet automne fait peser une menace de plus sur les budgets des ménages.

Malheureusement, la commission n’a pas su transformer le contre-projet du Conseil fédéral en une proposition vraiment efficace. Pourtant, à voir ses projets en matière fiscale, la majorité de droite du Conseil fédéral et du Parlement semble estimer que la Suisse dispose de marges de manœuvre financières importantes. On ne comprend dès lors pas pourquoi les ménages à faible ou moyen revenu devraient rester écrasés par le poids de primes-maladie exorbitantes. Est-il nécessaire de rappeler ici que nous venons de traverser une pandémie historique qui a démontré de manière éclatante la valeur inestimable d’un système de santé de qualité, facilement accessible pour toute la population ?

La commission serait bien avisée de procéder à une amélioration de son projet lors de la deuxième lecture qu’elle a prévue en mai. Il y a urgence.

Responsable à l'USS

Reto Wyss

Secrétaire central

031 377 01 11

reto.wyss(at)sgb.ch
Reto Wyss
Top