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Excellente situation financière des caisses de pension : la baisse du taux de conversion est inutile et erronée

  • Prévoyance professionnelle
Communiqués de presse

Rapport de la commission de haute surveillance sur la situation financière du deuxième pilier

La commission de haute surveillance du 2e pilier confirme l'excellente situation financière des caisses de pension. Les caisses de pension croulent sous les réserves, mais l'argent parvient de moins en moins aux assuré-e-s. Ce sont les salarié-e-s qui en paient la facture : leurs cotisations salariales sont 14% plus élevées, mais les nouvelles rentes sont en moyenne inférieures de 300 francs par mois à ce qu'elles étaient il y a 15 ans. La commission de surveillance en est consciente puisqu’elle demande aux caisses de pension de restaurer un équilibre et d'instaurer la confiance. Payer toujours plus pour une rente moins élevée : cette évolution doit cesser. Et pourtant, la réforme de la LPP qui sera prochainement soumise en votation menace de réduire les rentes de montants pouvant aller jusqu'à 3200 francs par an. Il est pourtant clair qu'au lieu de nouvelles détériorations des prestations, il faut augmenter les rentes du 2e pilier et compenser le renchérissement.

Les résultats du rapport de la commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle (CHS PP) sont clairs : la situation financière des caisses de pension est très bonne. Elles sont plus stables que jamais. Au cours des douze dernières années, elles ont accumulé des réserves et pris des mesures qui leur ont permis non seulement de financer les pensions actuelles, mais aussi de pouvoir assurer les pensions futures. Les caisses de pension ont accumulé des réserves supplémentaires afin de compenser les évolutions incertaines des marchés financiers. 

La commission passe en revanche sous silence le fait que cette évolution a été fatale pour les assurés. Leurs cotisations ont augmenté de 14 % au cours des 15 dernières années. Alors que les nouvelles rentes sont en moyenne inférieures de 300 francs par mois à ce qu'elles étaient il y a 15 ans. Même la CHS PP s'inquiète donc de la confiance des assurés dans le 2e pilier et appelle les caisses de pension à rééquilibrer la situation. Après avoir affirmé pendant des années que les retraités recevaient trop, elle exige maintenant des contre-mesures pour les retraités – car sinon une génération entière risque d’être victime pendant toute sa retraite de la période des taux bas. 

Pour l'Union syndicale suisse, ce constat confirme que la réforme de la LPP qui sera bientôt soumise en votation va diamétralement dans la mauvaise direction. Au lieu de veiller à l'équilibre et à l'augmentation des garanties de prestations, les assurés risquent de subir des réductions de rentes supplémentaires allant jusqu'à 3200 francs par an avec la réforme de la LPP. La réforme ignore que les caisses de pension accumulent de plus en plus de réserves inutiles au détriment des assurés. Le problème de l'augmentation des frais de gestion n'est pas non plus résolu, ce qui fait que moins d'argent parvient aux assuré-e-s. Au contraire, la réforme entraîne une bureaucratie supplémentaire et donnera lieu à des décisions arbitraires en matière de rentes. L'USS s'engagera donc avec véhémence contre cette arnaque.
 

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

031 377 01 13

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Gabriela Medici
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