Aboutissement du référendum contre la réforme des caisses de pensions : signal fort contre les baisses de rentes

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Communiqués de presse

Plus de 120 000 signatures en 60 jours contre les baisses de rentes des caisses de pensions

Deux mois auront suffi à la large alliance contre la réforme des caisses de pensions pour réunir plus de 120 000 signatures. Outre les syndicats, le PS et les Verts, le magazine « Bon à savoir » soutient également la collecte des signatures contre les baisses de rentes. Les nombreux paraphes récoltés donnent un signal clair contre la réforme à venir des caisses de pensions. Les signatures seront remises à la Chancellerie fédérale à la fin du mois de juin, d’ici là il reste possible de collecter ou d’envoyer des signatures supplémentaires.

Pierre-Yves Maillard, président de l’USS, déclare : « l’afflux massif de signatures confirme que les gens sont inquiets pour leurs retraites. La colère gronde face au démantèlement des rentes ». La réforme prévue est un pur programme d'économies et provoquerait des baisses de rentes à grande échelle. Au bout du compte, toute la classe moyenne y perdrait.

Le résultat en francs le montre : la réforme aboutira à de nouvelles pertes de rentes, pouvant atteindre 3240 francs par an. Alors même qu’à l’heure actuelle, l’inflation engloutit l’équivalent d’une rente mensuelle. Et que du point de vue du deuxième pilier, la dernière décennie a déjà été catastrophique pour les travailleuses et travailleurs. Les taux de conversion et les rentes ont beau diminuer depuis plusieurs années, la réforme adoptée par le Parlement ne tient aucun compte de ces développements. De même, elle ignore complétement le revirement des taux d’intérêt et l’inflation galopante.

Il est aberrant de continuer de réduire les rentes alors même que les taux d’intérêt sont repartis à la hausse. Or c’est précisément ce que le Parlement a décidé de faire, quitte à ce que les rentes diminuent encore de 15 % parfois. Après AVS 21, ce projet pénaliserait davantage encore les femmes. Car cette même génération obligée de travailler plus longtemps devrait en plus payer jusqu’à la fin de son activité professionnelle des cotisations plus élevées, pour toucher la même chose sinon moins de rentes qu’aujourd’hui. Autrement dit, non seulement la promesse d’améliorer les rentes féminines n’est pas respectée, mais les femmes passeront une deuxième fois à la caisse. Enfin, la réforme est un échec sur le plan technique. Car elle rend le deuxième pilier plus opaque et plus coûteux. La confiance qu’inspire la prévoyance professionnelle risque bien de s’éroder encore un peu plus.

Responsable à l'USS

Gabriela Medici

Première secrétaire adjointe

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Gabriela Medici
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