Les délégué-e-s de la Conférence sur la migration de l’Union syndicale suisse (USS) ont adopté aujourd’hui à Berne une résolution contre l’initiative de l’UDC « Pas de Suisse à 10 millions ». Cette initiative constitue une attaque contre les droits de toutes les travailleuses et tous les travailleurs. Elle menace les salaires et les emplois et risque de provoquer une rupture avec l’Europe en cas de dénonciation des accords bilatéraux. Dans le contexte actuel, toute nouvelle perturbation pourrait compromettre davantage la sécurité des emplois. Or, nous avons besoin non pas d’un changement de système radical, mais de davantage de sécurité et de meilleurs salaires.
Une attaque contre les salaires et les droits
L’initiative ne résout aucun des problèmes auxquels font face les salarié-e-s. Au contraire, la remise en cause des accords bilatéraux mettrait en péril la protection des salaires. « Les dirigeants de l’UDC entendent diviser les salarié-e-s, démanteler leurs droits et favoriser le dumping social », dénonce le président de l’USS, Pierre-Yves Maillard.
L’acceptation de l’initiative entraînerait des conséquences néfastes pour les travailleuses et les travailleurs. En prônant le repli et la division, en s’attaquant à la protection des salaires et en provoquant des pertes d’emploi, ainsi qu’un risque aigu de pénurie de personnel soignant, le programme de l’UDC fait le lit de l’insécurité, de l’instabilité et du chaos.
Solidarité plutôt que la division
Le mouvement syndical s’oppose résolument aux incitations à la haine et aux attaques de la droite contre les droits sociaux. « En tant que mouvement syndical, nous répondons à ces attaques avec ce qui fait notre force : la solidarité, l’organisation collective et la mobilisation, ainsi que la lutte pour une redistribution équitable des richesses. Nous n’accepterons jamais que les salarié-e-s soient divisés en fonction de leur origine, de leur nationalité ou de leur titre de séjour », souligne la résolution.
La Conférence sur la migration de l’USS, qui s’est tenue le 13 septembre 2025 avec une soixantaine de participant-e-s, a aussi permis de faire le point sur les campagnes actuelles autour des droits des migrant-e-s, aux niveaux local et national. Son objectif : mieux faire respecter ces droits et s’opposer à l’exclusion, ainsi qu’à la précarisation des salarié-e-s sur la base de leur origine ou de leur titre de séjour. Les syndicats de l’USS continueront à s’engager pour la solidarité et la participation.