Créer des places d’apprentissage, combattre les discriminations

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Écrit par Jean Christophe Schwaab

L’Union syndicale suisse (USS) le répète encore et encore depuis des années. Ce qu’elle est à nouveau contrainte de faire aujourd’hui : il faut plus de places d’apprentissage et les clichés xénophobes doivent absolument être combattus.

Tant la toute récente étude du Fonds national de la recherche scientifique, selon laquelle les jeunes étrangers et étrangères de la deuxième génération connaissent de grandes difficultés lors de leur entrée en formation professionnelle, que les statistiques mensuelles de l’Office fédéral de la formation professionnelle et de la technologie concernant le marché des places d’apprentissage démontrent qu’il est important de redoubler d’efforts pour créer des places de formation et diminuer les entraves à l’accès à la formation professionnelle, en particulier supprimer les discriminations.

En effet, bien des jeunes ne sont actuellement pas placés devant un vrai choix professionnel, car le nombre de places d’apprentissage est toujours inférieur au nombre d’entre eux qui en cherchent une et parce que l’offre doit dépasser la demande d’au moins 15 % pour que le marché des places d’apprentissage soit réellement équilibré et le choix professionnel un vrai choix. En outre, l’accès à la formation professionnelle est de plus en plus limité, d’une part par les exigences déraisonnables de certaines entreprises - en particulier les tests payants du genre « multicheck » -, par le manque d’offres de formations destinées aux jeunes confrontés à des difficultés scolaires et, de l’autre, par les discriminations dont sont victimes les jeunes qui ont la malchance d’avoir le « mauvais » nom de famille ou la « mauvaise » origine.

L’USS réitère donc ses exigences pour que tous les jeunes puissent accéder à la formation professionnelle. Il faut

 

  • créer des places d’apprentissage, en particulier pour les élèves scolairement faibles et dans les branches qui connaissent une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, si nécessaire dans les écoles des métiers publiques ;
  • instaurer des fonds pour la formation professionnelle dans tous les cantons qui n’en ont pas encore ;
  • combattre vigoureusement les discriminations, en particulier grâce aux postulations anonymisées ;
  • limiter les entraves financières à la formation professionnelle, notamment en mettant les frais des tests de sélection genre « multicheck » à la charge des employeurs qui les demandent.

Responsable à l'USS

Nicole Cornu

Secrétaire centrale

031 377 01 23

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