Face aux offensives politiques contre le régime du délai en matière d’interruption de grossesse et contre une éducation sexuelle responsable à l’école, la Commission féminine de l'USS sutient la résolution suivante :
Nous considérons que :
Le 2 juin 2002, le régime du délai a été accepté en votation populaire avec plus de 72% de « oui ». Cette décision était le résultat d'un vaste débat public mené durant plusieurs décennies.
Le régime du délai a donné aux femmes le droit de décider de manière autonome et responsable d’interrompre ou non une grossesse non voulue.
L'obligation pour l’assurance-maladie de rembourser l'intervention faisait partie intégrante du texte voté et fut clairement acceptée par le peuple.
Dix ans après la votation, le régime du délai a fait ses preuves :
- Le nombre d’interruptions de grossesse n’a pas augmenté, malgré la croissance de la population.
- Le taux d'IG est le taux le plus bas de toute l'Europe.
- Ces résultats sont le fait d’une bonne prévention.
Nous combattons toute attaque de ces acquis :
L'initiative « Financer l'avortement est une affaire privée » doit être refusée.
- Elle s’attaque aux acquis du régime du délai et au droit des femmes à la santé sexuelle et reproductive.
- Elle discrimine toutes les femmes en dégageant les hommes de toute responsabilité financière.
- Elle rend l'accès à l'IG plus difficile pour les femmes socialement et financièrement défavorisées et met leur santé en danger.
- Elle mine le principe de solidarité de l'assurance de base.
- Elle promet une baisse trompeuse des coûts de la santé, mais vise en réalité la stigmatisation de l'interruption légale de la grossesse.
La pétition « Contre la sexualisation de l'école obligatoire » doit être refusée.
- Une éducation sexuelle à l’école, responsable et de qualité, favorise la santé et notamment la contraception. Elle contribue à diminuer le nombre des grossesses non voulues et des interruptions de grossesse.
- Les enfants ont droit à l'information et à la connaissance.