L’engagement de l’Union syndicale suisse et des associations faîtières féminines a porté ses fruits : Le Conseil des Etats a adopté aujourd’hui une motion visant à combler les lacunes de protection des femmes enceintes dans l’assurance-chômage.
L’Union syndicale suisse salue aujourd’hui la décision du Conseil des Etats qui souhaite modifier l’assurance-chômage de sorte à éviter que des femmes enceintes ne se retrouvent en fin de droits et perdent de ce fait leur allocation de maternité.
Le Conseil des Etats répond à une revendication qui remonte à la grève féministe 2023 et que l’USS a portée avec le soutien des grandes associations faîtières féministes. Dorénavant, de l’avis de la Chambre haute, les femmes enceintes devraient pouvoir bénéficier d’indemnités chômage prolongées, comme c’est le cas actuellement pour les travailleuses et travailleurs âgés ou les personnes dont la rente d’invalidité a été réduite. Le Conseil des Etats entend ainsi corriger une injustice : les femmes enceintes qui se retrouvent au chômage sont clairementdésavantagées sur le marché de l’emploi, car il leur est difficile de convaincre un employeur de les engager peu avant l’accouchement.
Actuellement, environ 500 femmes arrivent en fin de droits de chômage chaque année et perdent par la même occasion leur droit à l’allocation de maternité. De plus, en cas d’incapacité de travail pour raisons médicales, l’assurance-chômage n’ouvre le droit qu’à 30 indemnités journalières, et ce même si les femmes concernées ont cotisé pendant des années.
Le Conseil des Etats soutient une modification de l’assurance chômage visant à corriger ces deux injustices. L’USS appelle maintenant le Conseil national à suivre l’avis du Conseil des Etats pour définitivement combler les lacunes de protection des femmes enceintes au chômage et éviter qu’elles ne tombent dans la précarité.