Grève des femmes*
 

Des points d’exclamation pour l’égalité : des dizaines d’écoles et de crèches en grève !

  • Égalité des sexes
Communiqués de presse
Écrit par Thomas Zimmermann

« Salaire. Temps. Respect. »

Partout en Suisse, les femmes ont lancé la Grève des femmes* 2019 en posant les premiers « points d’exclamation » pour l’égalité entre femmes et hommes. En Suisse romande, des dizaines d’écoles et de crèches sont en grève. Dans plusieurs dizaines d’entreprises, des cafés-grève ont eu lieu pour marquer le début de cette journée de grève et d’action. Et à Lucerne, des collaboratrices d’une entreprise de nettoyage ont fait la grève pendant trois heures, avec succès ! Elles protestaient contre le travail gratuit, les temps de trajet non payés et exigeaient une meilleure ambiance de travail. Leur employeur leur a assuré que dès maintenant, les heures de pré- et post-travail seraient payées, tout comme le temps de trajet.

Toutes ces personnes s’engagent pour plus d’égalité dans le monde du travail, sous le slogan : « Salaire. Temps. Respect. ». Elles exigent entre autres un salaire minimum de 4000 francs par mois dans toute la Suisse et une couverture par des CCT dans les branches avec une forte proportion féminine dans les effectifs. Ces mesures doivent améliorer la situation des femmes qui se trouvent au bas de la structure des salaires et qui sont dans des métiers dits « typiquement féminins », donc souvent mal payés. Les femmes exigent aussi des investissements dans les crèches, les écoles en horaire continu, les soins à domicile et les offres de soins et d’assistance pour les personnes adultes qui en ont besoin, afin de décharger les femmes de ce travail de soutien et d’améliorer leurs perspectives sur le marché du travail, aussi bien sûr pour les postes à haute qualification.

L’inégalité salariale persistante doit enfin être éliminée, et ce, grâce à des analyses des salaires avec des contrôles et des sanctions. Et sur le lieu de travail, le sexisme n’est pas tolérable. Pour cela, il faut notamment une meilleure protection contre le licenciement en cas de maternité et de soins aux proches ainsi que des mesures efficaces contre le harcèlement sexuel au travail.

La Grève des femmes* et la question de l’égalité sont aussi omniprésentes ce vendredi à la Conférence de l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève. Cela s’est manifesté d’abord en couleur auprès des délégué-e-s, mais aussi dans les thématiques. Avec la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail ainsi que contre les inégalités, deux thèmes principaux de la Grève des femmes* en Suisse sont aussi au cœur des débats de cette organisation onusienne. Son directeur général Guy Ryder a marqué d’un geste fort le début de cette journée de grève en invitant vendredi matin Marilia Agostino Mendes et Anja Dräger, deux femmes de la délégation syndicale suisse à la Conférence de l’OIT, à venir parler de la Grève des femmes*.

À 11h00, les cloches des églises ont retenti dans toute la Suisse. Au même moment, des milliers de femmes étaient à pied d’œuvre pour réaliser sur leur lieu de travail des actions pour attirer l’attention sur les revendications de la Grève des femmes*.

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