Le siège de la Banque nationale sur la Place fédérale

Photo : Baikonour / WikimediaCommons |   

 

Un tour de vis sans nécessité qui fait planer des risques sur la conjoncture

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Communiqués de presse

Onde de choc provoquée par la BNS

Contre toute attente, la Banque nationale suisse (BNS) a relevé aujourd’hui ses taux, faisant bondir le franc et créant un climat d’incertitude. Alors même que le risque dû au renchérissement est faible et que les hausses de prix tiennent essentiellement à la guerre en Ukraine et aux mesures adoptées contre le COVID-19, la BNS sort l’artillerie lourde contre l’inflation. En fermant les yeux sur les risques conjoncturels et sur les risques en matière de taux de change.

La décision de relèvement de taux signifie indirectement aussi que la BNS tolérera une nouvelle appréciation du franc, alors même qu’il est déjà surévalué. La BNS s’est bien gardée de dire où elle compte mener la Suisse et la monnaie nationale. Il reste à espérer que la forte hausse de taux (+0,5 %) ne sera pas interprétée sur les marchés des devises comme une volonté de la BNS de voir le franc s’apprécier encore. En 2010 ou en 2015 déjà, la BNS avait déstabilisé le marché des changes par des mesures précipitées, qui avaient fait bondir le cours.

Du point de vue des travailleuses et des travailleurs, cela signifie que les emplois et les salaires sont menacés, dans le tourisme par exemple, qui reprenait lentement des couleurs après deux exercices plombés par la pandémie.

L’USS estime que la BNS a pris aujourd’hui une mauvaise décision. C’est avec beaucoup d’inquiétude qu’elle attend la suite des événements, en appelant la BNS à fixer ses taux de façon à mieux tenir compte des risques pour la conjoncture et le cours du franc.

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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