Les grandes banques restent un gros risque

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Communiqués de presse
Écrit par Daniel Lampart

Il y a deux ans, la Confédération et la Banque nationale se sont empressées d’injecter des milliards de francs pour venir en aide à l’UBS. Aujourd’hui, le Conseil fédéral entend, par son projet, garantir que ce qui fut le quasi-effondrement de l’une de ces banques trop grandes pour qu’on puisse les laisser faire faillite (« too big to fail ») ne se répète. Mais le but visé est raté.

Tout le monde s’accorde pour dire que les banques doivent posséder suffisamment de fonds propres pour être moins sujettes aux crises et pour juguler leur plaisir à réaliser des transactions des plus risquées. En demandant que les grandes banques possèdent environ 3 centimes par franc inscrit au bilan, le Conseil fédéral propose une prescription beaucoup trop faible en matière de fonds propres. De plus, elles devront pouvoir augmenter ces « vrais » fonds propres à l’aide de CoCo. Il s’agit là de montages structurés des plus complexes, qui n’ont pas encore été confrontés à ce jour à une crise.

L’Union syndicale suisse (USS) juge totalement absurde que le gouvernement veuille supprimer le droit de timbre et renoncer aussi à 200 millions de recettes fiscales. Cela permet aux banques de s’endetter à bon marché et augmente ainsi le risque de crise.

Il appartient maintenant au Parlement d’améliorer ce projet de sorte que les grandes banques soient stables. Il n’est pas question qu’une nouvelle crise financière éclate à cause de spéculations risquées des banques. 

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

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