Garantir les emplois - empêcher les licenciements

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Écrit par Service de la communication

Résolution de l'assemblée des délégué(e)s

Depuis le début de l’année, les entreprises suisses ont annoncé qu’elles allaient supprimer 13 000 emplois. Mais le chiffre réel devrait être bien plus grand. En effet, le nombre d’emplois que des petites entreprises suppriment n’est pratiquement pas public. Et de nombreuses grandes entreprises essaient de réduire l’effectif de leur personnel en procédant par petits pas et sans en informer le public. La situation s’est nettement dégradée, surtout ces dernières semaines. Chaque jour de nouvelles suppressions d’emplois sont annoncées.

L’USS est très préoccupée par cette évolution. Avec une politique économique active, on pourrait empêcher des licenciements. Mais la Banque nationale suisse (BNS) et le Conseil fédéral entendent céder face aux investisseurs et aux spéculateurs qui ont fait prendre l’ascenseur au franc. Au Département fédéral de l’économie du conseiller fédéral Schneider-Ammann, c’est le silence radio qui règne. Les autorités ne recommandent même pas le recours au chômage technique.

Les revendications de l’USS :

 

  • Le franc reste trop fort. Avec la Confédération, la BNS doit tout entreprendre pour ramener son cours à un niveau raisonnable. Dans la conjoncture actuelle, le site industriel suisse aurait besoin d’un taux de change de Fr. 1.40 pour 1 euro. Un tel taux affaiblirait nettement la pression qui s’exerce sur les salaires et les emplois.
  • Les entreprises qui réalisent des bénéfices n’ont pas le droit de licencier. Et celles qui sont confrontées à des problèmes graves doivent introduire le chômage technique, combinable avec des offres de perfectionnement.
  • Les programmes d’austérité prévus par la Confédération et dans les cantons vont empoisonner l’économie suisse. Dans la plupart des cas, ils sont inutiles. Pour éliminer les déficits, il faut revenir sur les baisses d’impôts superflues accordées aux personnes fortunées, aux hauts revenus et sur les bénéfices des entreprises.
  • Les restructurations de la place financière ne doivent pas se faire aux dépens des employé(e)s. Les banques enregistrent des bénéfices. Elles n’ont donc pas à licencier. La CCT des banques doit prévoir des possibilités de formation initiale et continue. Et il appartient à la Confédération de s’engager dans ce sens à la faveur de sa « stratégie de l’argent propre ».
  • L’amélioration de l’encouragement des activités d’innovation (Commission pour la technologie et l’innovation) a été un succès. La Confédération doit épuiser toutes ses possibilités dans ce cadre.
  • La surévaluation du franc met en grand danger le trafic des marchandises sur rail. Les aides financières de la Confédération pour 2012 doivent être prolongées.

Cette résolution a été adoptée à l'unanimité par l'assemblée des délégué(e)s le 16 novembre 2012.

 

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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