À la Banque nationale d’assumer ses responsabilités et arrêtons les palabres !

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Communiqués de presse

Débat du Conseil national sur la forte surévaluation du franc

Au lieu d'exiger que la Banque nationale suisse (BNS) remplisse le mandat que lui donne la loi et de demander un taux de change franc-euro convenable, les partis de droite ont, lors du débat urgent sur le franc fort, débité le vieux programme néolibéral de leurs rêves. Leurs recettes, qui vont du démantèlement de la protection des salaires au renoncement au tournant énergétique, à des allégements fiscaux pour les entreprises, des programmes d'austérité pour la Confédération et augel des embauches dans l'administration fédérale, en passant par l'abandon de mesures destinées à instaurer l'égalité salariale entre hommes et femmes, ne peuvent pas compenser la très forte surévaluation du franc.

Il appartient à la BNS d'intervenir, car elle est la seule institution pouvant influencer de manière déterminante le cours du change. Elle doit ramener le franc à un niveau supportable, qui protège les salaires et les emplois. L'instrument le plus important pour ce faire est un taux plancher explicite ou un but de cours explicite aussi, si nécessaire complété par des taux d'intérêt négatifs ou, le cas échéant, des restrictions au commerce en francs.

Dire que le choc du franc fort est une opportunité, c'est faire preuve de cynisme, au vu des 100 entreprises, voire plus encore, qui, depuis le 15 janvier, ont annoncé des mesures illégales comme des salaires en euros, des baisses de salaires, des suppressions d'emplois ou des délocalisations ainsi que des prolongations de la durée du travail. Un appel lancé aux patrons qui prennent prétexte du franc surévalué pour augmenter leurs marges afin qu'ils soient conscients de leur responsabilité est resté sans effet. Leur comportement est irresponsable, les syndicats le combattront énergiquement.

Le Conseil national n'a même pas voulu accepter la motion de sa propre Commission de l'économie et des redevances. Or elle aurait permis aux entreprises très tournées vers les exportations de se protéger  contre un franc hors de tout contrôle.

Renseignements
  • Thomas Zimmermann, responsable de la communication et porte-parole de l'USS, 079 249 59 74

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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