1 à 0 pour les profiteurs, mais on n’en est qu’à la mi-temps

  • Économie
Articles
Écrit par Ewald Ackermann

Pas de commission d’enquête parlementaire, pas d’impôts sur les bonus, pas de régulation du secteur financier. Le 15 juin, la majorité du Parlement fédéral a accepté l’accord conclu avec les États-Unis sans une seule et unique mesure d’accompagnement. Elle veut clore le dossier « crise » sans même oser essayer de faire en sorte que cela ne se reproduise plus.

« La Paradeplatz zurichoise a dicté ses ordres à la Place fédérale bernoise. Et les parlementaires ont acquiescé. » C’est en ses termes que le coprésident du syndicat Unia a décrit à une bonne centaine de manifestant(e)s présents devant le Palais fédéral comment les vrais puissants de ce monde ont imposé au Conseil national – via une majorité bourgeoise soutenue par l’UDC - l’acceptation de l’accord conclu avec les États-Unis et le rejet de toute mesure d’accompagnement.

Il était 10 heures. Nous étions le 15 juin. Syndicats, partis de gauche et verts ont alors appelé à manifester devant le Palais fédéral contre cette décision scandaleuse. Une bonne centaine de personnes sont ainsi venues, munies de banderoles et de vuvuzelas. Il était 12 heures 30. « 1 à 0 pour les profiteurs contre le peuple », a-t-on pu lire sur une banderole. Quant à l’espoir, exprimons-le aussi dans le jargon footballistique, à savoir : nous n’en sommes qu’à la mi-temps. Les syndicats, la gauche et les verts sont déterminés, ils vont contre-attaquer pour refaire leur retard.

Ce qui s’est passé sous la Coupole fédérale correspond exactement à la définition du mot « scandale » et nous montre des parlementaires – celles et ceux de droite et d’extrême droite populiste ! - devenus les marionnettes consentantes des grandes banques. Or, il s’agissait de la crise du siècle, une crise du système financier causée par les profiteurs eux-mêmes ! Des profiteurs à qui les politiques de la droite se hâtent d’apporter leur soutien ! Et cela, sans même prendre la moindre mesure pour que le peuple n’ait pas à passer une nouvelle fois à la caisse. Les petits criminels, on les arrête et on les met quelque temps derrière les barreaux. Par contre, les incendiaires des grandes banques, on les laisse impunis et libres de recommencer. On va même jusqu’à leur offrir essence et briquets !!!

Mais, on n’en est qu’à la mi-temps…

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
Top