Action des déléguées du Congrès : Du respect au travail !

Photo : (c) Gabriel Ammon für den SGB

 

Violences sexistes et harcèlement sexuel au travail : tolérance zéro, maintenant !

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Communiqués de presse

Congrès féministe de l'USS 2025

Une importante partie des violences sexistes et sexuelles prennent place sur les lieux de travail. 60% des travailleuses ont déjà été confrontées à des comportements sexistes ou de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle. Les déléguées du Congrès féministe de l’USS demandent que toutes les entreprises se dotent de mesures de protection et que le respect de la loi soit enfin contrôlé systématiquement par les inspections du travail. Enfin, le harcèlement sexuel doit être reconnu comme cause de maladie professionnelle. Les participant-e-s au congrès ont souligné cette revendication lors d’une action collective et visuelle, sous le slogan « Du respect au travail ».

Les participant-e-s au congrès féministe de l’USS rappellent que, sur les lieux de travail, le harcèlement sexuel par les collègues, le patron, les client-e-s ou les patient-e-s reste très répandu. Peu de mesures efficaces ont été mises en place ces dernières années, et l’omerta règne toujours. Selon les derniers chiffres du SECO et du BFEG publiés l’année dernière, 60% des travailleuses ont déjà été confrontées à des comportements sexistes ou de harcèlement sexuel au cours de leur vie professionnelle.

Il est temps que le monde politique et les employeurs adoptent une politique de tolérance zéro avec des mesures efficaces ! Sur le plan légal, la situation est plutôt claire : le harcèlement sexuel dans les rapports de travail constitue une atteinte à la personnalité et à la santé, ainsi qu'une forme particulière de discrimination « à raison du sexe » définie à l’article 4 de la Loi sur l’égalité. Les employeuses et employeurs ont donc la responsabilité de protéger leurs employé-e-s contre les discriminations, le harcèlement et la violence au travail.

Cependant, les mesures de prévention et d'intervention internes continuent à faire défaut dans une entreprise sur cinq. De nombreuses branches ne se sont pas dotées d’un plan de prévention institutionnel permettant d'anticiper les situations dangereuses habituelles. Des contrôles externes de la part des inspections du travail ou du service de la formation professionnelle manquent cruellement.

Face à cette réalité préoccupante, les délégué-e-s de l’USS exigent que chaque entreprise adopte de suite des règles et des mesures claires contre le harcèlement sexuel et les fasse appliquer rigoureusement, avec la participation active des salarié-e-s, de leurs commissions du personnel et des syndicats. Les contrôles pro-actifs de la part des inspections du travail doivent en parallèle être renforcés et la Confédération doit s’engager dans le subventionnement et la coordination de ces contrôles.  Il est également temps que le harcèlement sexuel soit reconnu comme cause de maladie professionnelle et que la poursuite des infractions soit améliorée grâce à un allègement du fardeau de la preuve dans la loi sur l'égalité. Finalement les syndicalistes appellent le Parlement à ratifier la convention n° 190 de l'OIT pour l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail.

Contexte

Les 21 et 22 novembre se tient le premier congrès féministe de l’USS à l’Union postale universelle. Il fait suite à 14 congrès des femmes, dont le premier a eu lieu en 1962. Il réunit des femmes et des personnes TINA (transgenre, intersexe, non-binaires et agenres) membres des diverses fédérations de l’USS. Les congressistes débattent durant deux jours des avancées et défis en matière d’égalité au travail, en mettant l’accent pour cette édition sur le harcèlement sexuel, la santé au travail et les inégalités de revenus entre les femmes et les hommes.

Responsable à l'USS

Cyrielle Huguenot

Secrétaire centrale

031 377 01 12

cyrielle.huguenot(at)sgb.ch
Cyrielle Huguenot
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