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Avec HelvetiCA, un nouveau syndicat adhère à l’USS

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Assemblée des délégué-e-s de l’USS

Lors de son Assemblée des délégué-e-s d’aujourd’hui, l’Union syndicale suisse (USS) a approuvé l’adhésion de l’Association suisse des contrôleuses et contrôleurs aériens. HelvetiCA devient ainsi le 18e syndicat membre de l’USS. L’Assemblée des délégué-e-s (AD) s’est également penchée sur la situation préoccupante des revenus des travailleuses et travailleurs : en 2023, les salaires réels en Suisse baisseront pour la troisième fois consécutive, du jamais vu depuis 75 ans. Les primes-maladie, les loyers et les prix augmentent. Il manque ainsi plusieurs milliers de francs dans le porte-monnaie des gens qui travaillent. Pour lutter contre cette dégradation, une large offensive sur le pouvoir d’achat s’impose. Ainsi en ont décidé les délégué-e-s de l’USS : il faut des hausses de salaires qui dépassent le renchérissement, et les rentes de retraites doivent augmenter, et non baisser. Enfin, en matière de politique européenne, l’USS a fait un état des lieux et réaffirmé sa position : l’ouverture vers l’Union européenne (UE) doit profiter aux travailleuses et travailleurs en Suisse. Pour un mandat de négociation susceptible d’aboutir, il faut des engagements contraignants pour le maintien de la protection des salaires et des garanties contre le démantèlement du service public.

L’Association suisse des contrôleuses et contrôleurs aériens (HelvetiCA, Swiss Controllers Association) adhère à l’Union syndicale suisse (USS). Les délégué-e-s de l’USS ont accepté sa demande d’affiliation. Les quelque 600 membres d’HelvetiCA assurent la sécurité et l’ordre dans l’espace aérien suisse et travaillent pour la plupart dans les régions de Genève et de Zurich. Plus grande faîtière syndicale en Suisse, l’USS passe ainsi à 18 fédérations membres.

Crise du pouvoir d’achat

Les revenus et le pouvoir d’achat des gens qui travaillent et des retraité-e-s se sont nettement dégradés ces dernières années. Tout renchérit, tout augmente, sauf les salaires réels. En 2023, ils ont connu une baisse pour la troisième année consécutive. Du jamais-vu depuis 75 ans. Et le pouvoir d’achat des retraité-e-s baisse aussi, parce que les rentes du 2e pilier ne sont pas adaptées à l’inflation. Et parce que la majorité du Parlement a refusé de compenser entièrement le renchérissement dans l’AVS. Qui plus est, les primes-maladie ont également augmenté, de 6,6 % cette année. Et pas de détente en vue, car elles risquent d’enregistrer une nouvelle poussée l’an prochain. Enfin, les loyers augmenteront en octobre, et la TVA en 2024.

Afin que les salarié-e-s reçoivent leur part des bons résultats économiques et que le pouvoir d’achat reste garanti, les délégué-e-s de l’USS ont adopté une résolution pour une offensive sur le pouvoir d’achat. La grande priorité, ce sont les augmentations réelles de salaire qui permettront de combler le retard salarial des trois dernières années. Toute personne qui a fait un apprentissage doit gagner au moins 5000 francs par mois. Et personne ne doit toucher un salaire inférieur à 4500 francs. Tels sont les objectifs de la politique salariale des syndicats. Ce sont surtout les femmes qui profiteront de ces améliorations, car leurs salaires sont plus bas, en particulier dans les professions où elles sont majoritaires.

Pour réduire le déficit des retraites, il faut une 13e rente AVS. Et la baisse des rentes prévue dans le 2e pilier doit être combattue par référendum. Les plus de 120 000 signatures récoltées après seulement 60 jours seront déposées à la Chancellerie fédérale fin juin. La votation populaire sur ces deux objets cruciaux aura lieu au printemps 2024.

Position sur la politique européenne

La protection des salaires est la condition pour qu’une ouverture face à l’Union européenne (UE) serve aux travailleuses et travailleurs. Lors d’entretiens avec le Conseil fédéral, les employeurs et l’Administration fédérale, l’USS s’est donc engagée pour trouver des solutions aux problèmes relatifs à la protection des salaires. Après des mois de discussions, force est de constater qu’aucun engagement ferme ne se trouve actuellement sur la table, mis à part des détériorations par rapport à la situation actuelle. Ni les employeurs, ni la Commission européenne n’ont ouvert la porte à des solutions qui garantiraient les salaires des travailleuses et travailleurs. Au contraire : les conditions de travail suisses et le service public sont menacés.

C’est pourquoi les délégué-e-s de l’USS ont détaillé et présenté dans une résolution ce qui doit être la base pour des discussions fructueuses avec l’UE et les partenaires sociaux. Une garantie contraignante de la protection autonome des salaires en fait partie. Les mesures d’accompagnement doivent être améliorées et non affaiblies. L’USS rejette la reprise de la réglementation européenne sur le remboursement des frais professionnels, car cette seule mesure peut représenter pour les salarié-e-s 1000 francs par mois de revenu en moins. Les délégué-e-s de l'USS s’opposent également à l’ouverture totale du marché de l’électricité et à une libéralisation dans les transports publics. La Confédération européenne des syndicats (CES) continue de soutenir l’USS dans son combat pour des mesures d’accompagnement fortes, afin que l’ouverture économique profite aussi aux travailleuses et travailleurs – pour une Suisse sociale et une Europe sociale.

Protéger les apprenti-e-s et les stagiaires du harcèlement sexuel

Sur proposition de la Commission de la jeunesse de l’USS, l’Assemblée des délégué-e-s a adopté une résolution sur la protection contre le harcèlement sexuel dans l’apprentissage et la formation. Il faut davantage de contrôles pour que les employeurs respectent leur devoir d’assistance. Il serait également primordial de mettre en place des points de contact auprès desquels les personnes concernées par de la violence ou du harcèlement sexuels puisse s’adresser tout en sachant leur anonymat garanti. Face aux discriminations et à la violence sexiste et sexuelle, une « culture de la tolérance zéro » doit être instaurée, en particulier dans le domaine de la formation.

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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