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Photo: Delta News Hub/Flickr (CC BY 2.0)

 

La protection des salarié-e-s particulièrement exposés doit être assurée

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Communiqués de presse

Développements préoccupants sur le marché du travail, nouvelles marges de manœuvre pour les cantons

Le Conseil fédéral a apporté des clarification utiles quant à la possibilité pour les cantons de prendre des mesures supplémentaires contre la pandémie. Il y a maintenant lieu d’intensifier urgemment la mise en œuvre des mesures de protection de la santé et contre la contagion sur le lieu de travail. Les cantons ont donc une responsabilité bien définie, de même que les organisations patronales. En revanche, la décision récente contraignant les travailleuses et travailleurs vulnérables à revenir au travail  reste incompréhensible. Pour les salarié-e-s, la crise est de plus en plus palpable: 656'000 d’entre eux sont déjà concernés par le chômage partiel.

Le Conseil fédéral admet désormais que certains cantons doivent prendre des mesures pour tenir compte de leur situation particulière. L’USS se réjouit de cette nouvelle possibilité, qui place cependant les cantons devant une véritable responsabilité: il leur appartient de recenser les problèmes apparaissant dans les branches et de mettre en place rapidement de vraies structures permettant des contrôles. L’implication des partenaires sociaux que le Conseil fédéral rend obligatoire rappelle la responsabilité des employeurs de prendre leur part dans le combat contre la pandémie. Là où les mesures de protection ne peuvent pas être appliquées, l’activité doit cesser. Lorsqu’il est impératif que le travail continue comme dans la santé, le commerce, et de nombreux autres domaines indispensables, les salarié-e-s doivent être protégés efficacement, contre la contagion comme contre la surcharge. Dans plusieurs cantons, des démarches ont été initiées dans ce sens par les partenaires sociaux avec l’Etat. En revanche, l’USS ne comprend pas le critère de manque de personnel frontalier pour déclencher des mesures particulières, car il n’a pas de lien avec la sécurité et la santé.

La réintroduction vendredi passé de l’obligation de travailler pour les salarié-e-s particulièrement vulnérables (art. 10c al. 2 Ordonnance 2 COVID-19) reste, elle, une volte-face étonnante du Conseil fédéral. Les employeurs peuvent désormais exiger de ces travailleuses et travailleurs de reprendre l’activité – dans l’entreprise, pour des interventions à l’extérieur, et pour effectuer des tâches impliquant des contacts avec la clientèle. Or, les personnes concernées ont peur pour leur santé. L’USS s’étonne que le Conseil fédéral maintienne cette disposition, qui mine la confiance dans les mesures prises contre la propagation du virus.

Par ailleurs, le déplafonnement du nombre d’heures de travail dans des branches comme la santé et la logistique décidé il y a une semaine par le Conseil fédéral continue à préoccuper l’USS. Elle maintient sa demande de rétablir le cadre usuel et les droits des salarié-e-s concerné-e-s.

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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