Cuisinier dans un restaurant

Photo : © ClarkandCompany / istockphoto.com

 

Assurer les revenus en cas de baisse de l'activité

  • Coronavirus
  • Travail
Communiqués de presse

Position de l'USS sur les nouvelles propositions de mesures du Conseil fédéral pour juguler la pandémie

La pandémie de coronavirus frappe de nouveau les branches de la culture et de la restauration. Heureusement que le Parlement a déjà pris la décision – contre l’avis du Conseil fédéral – de prolonger les garanties de salaire assurées par le chômage partiel. Maintenant, le Conseil fédéral doit livrer la marchandise : il doit mettre en œuvre au plus vite ces prolongations, afin que les entreprises concernées puissent y avoir recours au début de l'année prochaine et que les salaires et les emplois restent sûrs.

Le besoin d’agir est urgent aussi en ce qui concerne les allocations pour perte de gain des travailleuses et travailleurs de la culture. Certains cantons refusent de verser les indemnités. La Confédération doit clarifier la situation et veiller à ce que ces indemnités de subsistance soient versées.

Le chômage a heureusement sensiblement baissé ces derniers mois. Mais chez les plus de 60 ans, les choses n’ont pas beaucoup bougé. Ces personnes restent plus nombreuses à être au chômage qu’avant la crise et risquent plus souvent d’arriver en fin de droit. Il faut donc à nouveau réfléchir à des périodes d’indemnisation et des délais-cadres plus longs, comme lors de la première vague de la pandémie. Dans le programme d’impulsion lié à l’initiative de limitation, l’USS a proposé, en collaboration avec les employeurs, des postes d’ORP supplémentaires pour améliorer le placement des personnes au chômage. Les ORP doivent en faire davantage usage. En outre, le seuil élevé pour l’accès à la rente transitoire doit être adapté.

Prévenir les risques liés au télétravail

Le télétravail est un instrument efficace pour lutter contre la pandémie et protéger la santé des travailleuses et des travailleurs. L’expérience de la pandémie montre aussi qu’il ne faut pas ignorer les inconvénients liés au télétravail et que les employeurs ne peuvent se soustraire de leurs obligations. Pour protéger les employé-e-s, il est essentiel de tenir compte et de prévenir les dangers liés à la surveillance par l’employeur, au mélange entre vie privée et vie professionnelle ainsi qu’aux autres risques psychosociaux. Le droit au retour est une condition essentielle pour prévenir le côté négatif du télétravail.

Si le télétravail est ordonné pour des raisons épidémiologiques, les coûts et frais dus en vertu de la loi sur le travail et du code des obligations doivent être entièrement pris en charge par l’employeur, tout comme la protection de la santé (en particulier l’ergonomie). Dans ces circonstances, les coûts du télétravail ne sauraient être supportés par les employé-e-s. Par ailleurs, les contrôles et les conseils opérés sur les lieux de travail par les inspections et la SUVA doivent enfin être massivement augmentés après avoir inexplicablement diminué.

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
Top