Une opportunité unique pour créer la plus grande social-démocratie du monde

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Dongfang Han, rédacteur de « China Labour Bulletin »

Il pense que s'il est présent comme premier orateur international du congrès de l'USS, c'est pour corriger l'image unilatéralement négative des travailleurs et travailleuses chinois. Aujourd'hui, ceux-ci se battent pour des conditions de travail meilleures. Ainsi s'offre une chance unique de trouver un compromis historique dans l'Empire du milieu.

Les salarié(e)s de Chine n'ont privés de droits et bon marché pour qu'ils puissent prendre le travail des salarié(e)s des autres pays. C'est là l'image d'eux qui domine aujourd'hui sur la planète, pense Dongfang Han, syndicaliste et journaliste chinois. Mais cette image est un stéréotype. C'est pourquoi Dongfang Han vient chez nous en ambassadeur de ces travailleurs et travailleuses de Chine en pleine émergence, qui se syndicalisent et luttent pour l'amélioration de leurs conditions de travail.

Les travailleurs et travailleuses n'ont plus peur

Dongfang Han a cité une bonne dizaine d'exemples de luttes importantes, menées ces derniers mois par les travailleurs et travailleuses chinois pour un monde du travail meilleur, des luttes qui furent autant de succès. Ils et elles n'ont désormais plus peur de se défendre. Parallèlement, le gouvernement a compris que les salaires doivent être augmentés pour que les gens puissent consommer plus. Mais les syndicats officiels freinent cette évolution, c'est pourquoi les syndicats indépendants sont toujours plus suivis. Ceux-ci sont actuellement à deux doigts de s'étendre clairement dans les domaines des services, de la vente, du textile et de la chaussure.

" Si les nouveaux syndicats peuvent systématiquement conclure des négociations collectives, ce sera pour eux une possibilité historique de collaborer avec le parti communiste. Il en naîtrait la plus grande social-démocratie du monde. "

En Inde, Holzim ne veut pas d'égalité

Shalini Gera, avocate du syndicat des travailleurs et travailleuses temporaires PCSS principalement actif dans les fabriques de ciment, fut la deuxième oratrice internationale invitée par le congrès de l'USS. En Inde, 80 % des salarié(e)s de la production de ciment sont des travailleurs et travailleuses temporaires, depuis des décennies même, pour certains. En règle générale, ils sont payés trois fois moins bien que les employé(e)s fixes, n'ont aucune assurance sociale et que peu droits sur leur lieu de travail. Shalini Gera a présenté le cas concret d'une fabrique de ciment appartenant aujourd'hui à Holzim qui refuse depuis des années d'instaurer en son sein l'égalité demandée par le PCSS entre salarié(e)s temporaires et salarié(e)s fixes.

Les syndicats représentés par Shalini Gera et fang Han sont soutenus par plusieurs fédérations membres de l'USS, ainsi que par Solidar Suisse - l'ancien OSEO - et le Solifonds.

Responsable à l'USS

Luca Cirigliano

Secrétaire central

031 377 01 17

luca.cirigliano(at)sgb.ch
Luca Cirigliano
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