« Pour l’emploi et la solidarité en Europe – NON à l’austérité »

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Écrit par Ewald Ackermann, service de la communication de l’USS/fq

14 novembre : Journée européenne d’action et de solidarité des syndicats

La Confédération européenne des syndicats (CES), dont l’Union syndicale suisse (USS) est membre, appelle à manifester le 14 novembre prochain sur tout le continent à l’occasion d’une journée d’action et de solidarité. Ce jour, en Espagne, au Portugal, à Malte, à Chypres et en Grèce, des grèves générales seront organisées contre la politique catastrophique de démantèlement appliquée par les gouvernements de ces pays.

« Depuis des années, le mouvement syndical européen dénonce les mesures d’austérité. Elles font plonger l’Europe dans la stagnation économique, voire la récession. Le résultat : arrêt de la croissance et chômage en hausse continue. En coupant dans les salaires et dans la protection sociale on attaque le modèle social européen et on aggrave les inégalités sociales. » C’est ainsi que commence l’appel lancé par la CES pour la journée du 14 novembre. Le 17 octobre dernier, son comité a en effet décidé de faire de cette date une journée d’action et de solidarité contre cette austérité hystérique qui a été installé de force dans toute l’Europe. Il faut absolument faire comprendre aux gouvernements européens, de Reykjavik à La Valette et d’Helsinki à Lisbonne que l’heure est venue de changer résolument de cap pour se diriger vers un contrat social européen.

Bien que la situation ne soit pas exactement la même dans tous les États du Vieux Continent, un triste point leur est commun : ce sont les citoyen(ne)s ordinaires qui doivent payer le prix de la crise économique et financière à coups de violentes baisses de salaire et de démantèlement social gigantesque. Alors que les riches et les plus riches parmi les riches sont épargnés ! C’est pourquoi la CES pose les exigences suivantes : des mesures doivent être prises pour favoriser une activité économique durable et créatrice d’emplois ainsi qu’instaurer une juste répartition des richesses, les transactions financières doivent être désormais imposées, la lutte contre l’évasion et la fraude fiscale ainsi que le dumping social et salarial doit être renforcée et l’assiette fiscale des entreprises harmonisée en Europe. Enfin, il faut que les droits sociaux et syndicaux fondamentaux soient respectés ainsi que garantis.

Grève générale dans cinq États

La situation de l’Europe méridionale est très grave. Les programmes d’austérité y succèdent aux programmes d’austérité dans une spirale sans fin. Le chômage atteint des dimensions parfois supérieures à celle de la Grande Dépression des années trente. On ne s’étonnera alors pas que des pays comme l’Espagne, le Portugal, la Grèce, Malte et Chypres recourront, le 14 novembre, à l’instrument de lutte le plus dur : la grève générale. Un jour durant, la vie économique de ces pays sera totalement paralysée. En Espagne, ce sera la première fois depuis la fin de l’ère de Franco, soit depuis plus de 30 ans, que deux grèves générales auront eu lieu au cours d’une même année !

Et en Suisse ?

En Suisse romande, cette journée d’action sera notamment célébrée à Genève avec, le matin, un rassemblement syndical dans le quartier des banques et, l’après-midi, des piquets devant les consulats de Grèce, du Portugal, d’Espagne et d’Italie ; cela, en collaboration avec les associations des pays concernés. Des lettres de soutien aux grèves nationales et de réprobation des politiques d’austérité seront remises aux consuls.

Avec ses pendants allemand et autrichien, Unia organise des semaines d’action syndicales sur le thème « Ce n’est pas l’argent qui manque ! » (du 1er au 14 novembre ;  voir www.unia.ch). Des syndicalistes originaires du sud de l’Europe y participent. Une revendication essentielle : imposer équitablement les hauts revenus, les grandes fortunes, les héritages et les transactions financières. D’autres actions décentralisées auront aussi lieu en Suisse en faveur de la responsabilité solidaire en cas de chaînes de sous-traitance ou contre des programmes cantonaux d’austérité.

Responsable à l'USS

Luca Cirigliano

Secrétaire central

031 377 01 17

luca.cirigliano(at)sgb.ch
Luca Cirigliano
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