Le peuple aura le dernier mot sur ces cadeaux fiscaux ruineux!

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Le référendum contre la troisième réforme de l’imposition des entreprises a abouti

Un vaste comité référendaire contre la troisième réforme de l'imposition des entreprises (RIE III) a récolté plus de 70 000 signatures. Cette réforme est démesurée et déséquilibrée. Les signatures authentifiées ont été déposées aujourd'hui à la Chancellerie fédérale.

L'alliance composée de l'Union syndicale suisse (USS), du PS, des Verts, de la Jeunesse socialiste, des Jeunes Verts, de SolidaritéS, du PST-POP et d'Attac a récolté, durant le délai référendaire, plus de 72'000 signatures. Aujourd'hui, 52 000 signatures authentifiées ont été déposées à la Chancellerie fédérale. Ainsi, l'arnaque de l'imposition des entreprises sera soumise à votation, probablement déjà le 12 février 2017.

La RIE III avait à l'origine pour but d'abolir les privilèges fiscaux interdits au niveau international. En réalité, elle ne fait que créer de nombreuses nouvelles possibilités d'échapper à l'impôt. «Certaines entreprises et leurs actionnaires gagneront des milliards grâce à cette entourloupe fiscale opaque, explique le vice-président du PS Beat Jans, un NON montrerait la voie vers une réforme modérée et équilibrée».

Les coûts de la RIE III sont complétement imprévisibles. Elle coûtera au moins 2,7 milliards, soit 1,3 à la Confédération et autant, voire plus, aux cantons et communes. Mais il pourrait bien s'agir d'un montant bien plus élevé. Souvenons-nous de la RIE II : le Tribunal fédéral a lui-même jugé que la population avait été trompée lors de la votation de 2008. Alors que le Conseil fédéral prévoyait des coûts à hauteur de 900 millions, la facture a été bien plus élevée. Seul un NON à la RIE III empêchera une nouvelle débâcle et une nouvelle arnaque de la population.

Les communes et les villes devraient être particulièrement affectées par ces pertes de plusieurs milliards. Par contre, la seule chose qui est claire en l'occurrence, c'est de savoir qui payera la facture finale: les employé(e)s et les retraité(e)s à bas ou moyens revenus. Pour la vice-présidente de l'USS, Vania Alleva, il est clair que nous devrions tous payer plus d'impôts et plus de taxes à cause de cette réforme ainsi que subir une baisse des prestations. «C'est pour cela que nous avons saisi le référendum et combattons cette arnaque fiscale».

Responsable à l'USS

Daniel Lampart

Premier secrétaire et économiste en chef

031 377 01 16

daniel.lampart(at)sgb.ch
Daniel Lampart
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