Le renoncement à des contingents est une bonne chose, mais il faut davantage de mesures de protection

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Communiqués de presse

Mise en œuvre de l’article constitutionnel 121a : le commentaire de l'USS

L'Union syndicale suisse (USS) juge positive la proposition de la commission de ne pas prévoir de contingents ni de nombre maximums. Par le passé, ces derniers ont provoqué du travail au noir et précarisé les conditions de travail. En outre, ils sont en contradiction avec les Accords bilatéraux. Les contingents et les nombres maximums seraient une mauvaise chose pour les travailleurs et travailleuses de Suisse. Avec l'obligation de communiquer les postes vacants, la commission a fait un pas dans la bonne direction. De nombreux pays européens ont déjà fait de bonnes expériences avec de telles mesures.

On ne comprend toutefois pas pourquoi cette obligation n'entrera en vigueur que si les chiffres de la migration atteignent un certain niveau. Elle doit être introduite sans délai et sur la durée. En Suisse, on n'a pratiquement jamais compté autant de personnes à la recherche d'un emploi. Et parmi eux aussi de nombreux chômeurs et chômeuses âgés qui ont de très grande difficultés à en trouver un.

Le minuscule oui à l'initiative " Contre l'immigration de masse " du 9 février 2014 traduisait l'inquiétude ressentie par de nombreuses personnes professionnellement actives pour leurs salaires et leurs emplois, mais, pour la première fois, à l'occasion d'un projet sur la libre circulation des personnes qui ne prévoyait aucune nouvelle contre-mesure. Il faut corriger maintenant cette erreur.

La Confédération, les cantons et les partenaires sociaux doivent éliminer rapidement et systématiquement les abus commis en matière de libre circulation des personnes. Et cela, avec des mesures relatives au marché du travail qui ne soient pas discriminatoires, mais compatibles avec les Accords bilatéraux. Il faut améliorer la protection des salaires, entre autres en augmentant le nombre des contrôles, en infligeant des amendes plus élevées en cas d'abus et en supprimant les obstacles bureaucratiques à l'extension du champ d'application des conventions collectives de travail. La totalité des travailleurs et des travailleuses doivent être mieux protégés contre le licenciement. En outre, les pouvoirs publics et les employeurs doivent davantage participer au financement des structures d'accueil extrafamilial des enfants afin que famille et profession puissent être mieux conciliées. Et la Confédération doit une fois pour toutes mettre en œuvre les propositions faites concernant la formation professionnelle des adultes.

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